La “montagne de la honte” qui culminait à 58 mètres de hauteur, sur la façade maritime de Saïda, n’est plus qu’un mauvais souvenir. Les ordures déchargées là pendant 35 ans formaient une masse immonde de 1,5 million de mètres cubes de déchets en tout genre – hospitaliers, ménagers, industriels, et même en provenance des abattoirs et des tanneries. À la place, c’est désormais une pelouse d’un vert synthétique éclatant qui recouvre la moitié de l’ancien dépotoir assaini par le groupe français Suez, associé à l’entreprise libanaise al-Jihad for Commerce and Contracting (JCC).
Lancé en mai 2013 (voir Le Commerce du Levant de juillet 2013), le chantier a duré 30 mois, en vertu d’un contrat de 25 millions de dollars, dont quatre alloués à Suez, leader international du secteur, avec un chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros et quelque 44 millions de tonnes de déchets traitées dans le monde.
Dégazéification de la montagne de déchets, analyse de sa composition, séparation de la partie devenue inerte de celle qui continue de produire biogaz et lixiviat (les jus issus de la décomposition des déchets), recyclage des matériaux pouvant encore l’être… : le groupe français a piloté le traitement du massif dont la moitié environ a été enfouie dans des cellules sanitaires, protégées par des géomembranes imperméables, dont sont drainés d’une part les gaz et de l’autre les jus, acheminés vers l’usine attenante de traitement des eaux usées. L’autre moitié de la surface de l’ancienne décharge a été transformée en jardin public de 33 000 m2 qui sera inauguré le 21 avril.
« En 2010, nous avions classé le dépotoir de Saïda en tête de notre liste des risques pour l’environnement au Liban », explique Edgar Chéhab, représentant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Entre autres conséquences catastrophiques, les lixiviats y avaient tué toute vie marine. « Les études récentes effectuées par des plongeurs montrent que l’écosystème est en train de renaître. »
La réhabilitation du dépotoir de Saïda pourrait servir de modèle pour les quelque 700 autres sites du même type – mais pas de la même taille – répartis sur tout le territoire libanais. Il semble en tout cas que c’est l’option envisagée pour les décharges de Bourj Hammoud et de la Costa Brava, au nord et au sud de la capitale. Dans ces deux cas, comme à Saïda, il est aussi question de gagner par la même occasion des mètres carrés sur la mer, à travers des opérations de remblayage.
Mais l’usage exact de ces biens-fonds publics et les bénéficiaires de cette nouvelle richesse foncière sont entourés d’un grand flou.
Lancé en mai 2013 (voir Le Commerce du Levant de juillet 2013), le chantier a duré 30 mois, en vertu d’un contrat de 25 millions de dollars, dont quatre alloués à Suez, leader international du secteur, avec un chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros et quelque 44 millions de tonnes de déchets traitées dans le monde.
Dégazéification de la montagne de déchets, analyse de sa composition, séparation de la partie devenue inerte de celle qui continue de produire biogaz et lixiviat (les jus issus de la décomposition des déchets), recyclage des matériaux pouvant encore l’être… : le groupe français a piloté le traitement du massif dont la moitié environ a été enfouie dans des cellules sanitaires, protégées par des géomembranes imperméables, dont sont drainés d’une part les gaz et de l’autre les jus, acheminés vers l’usine attenante de traitement des eaux usées. L’autre moitié de la surface de l’ancienne décharge a été transformée en jardin public de 33 000 m2 qui sera inauguré le 21 avril.
« En 2010, nous avions classé le dépotoir de Saïda en tête de notre liste des risques pour l’environnement au Liban », explique Edgar Chéhab, représentant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Entre autres conséquences catastrophiques, les lixiviats y avaient tué toute vie marine. « Les études récentes effectuées par des plongeurs montrent que l’écosystème est en train de renaître. »
La réhabilitation du dépotoir de Saïda pourrait servir de modèle pour les quelque 700 autres sites du même type – mais pas de la même taille – répartis sur tout le territoire libanais. Il semble en tout cas que c’est l’option envisagée pour les décharges de Bourj Hammoud et de la Costa Brava, au nord et au sud de la capitale. Dans ces deux cas, comme à Saïda, il est aussi question de gagner par la même occasion des mètres carrés sur la mer, à travers des opérations de remblayage.
Mais l’usage exact de ces biens-fonds publics et les bénéficiaires de cette nouvelle richesse foncière sont entourés d’un grand flou.