“Lilou” est le premier court-métrage d’animation de Rawan Rahim, une Libano-Irakienne de 30 ans, installée entre Beyrouth et les États-Unis. « Je travaille autour de “Lilou” depuis une quinzaine d’années : un compte Instagram que j’alimente de dessins chaque jour, une bande dessinée en cours, et aujourd’hui ce film de presque huit minutes, réalisé en 16 images par seconde, dessinées entièrement à la main. » Sortie en 2015, l’épopée de cette petite-fille au ruban magique a manqué d’un fil le prix spécial du public au Festival de New York fin mars. « J’étais parmi les trois finalistes ; mais le public en a retenu un autre. » Depuis, ce dessin animé, inspiré des mangas japonais et de la série “Les Triplés” de la Française Nicole Lambert, poursuit son périple : il est attendu en Corée ainsi qu’au Japon dans les prochaines semaines. Après “Waves ‘98” d’Ely Dagher, Palme d’or dans la catégorie court-métrage du dernier Festival de Cannes, “Lilou” est une nouvelle preuve de l’ébullition de la scène artistique libanaise. Même quand on n’a aucun budget. La réalisatrice et dessinatrice Rawan Rahim, qui travaille comme décoratrice d’intérieur au quotidien, s’est autofinancée pour un montant légèrement inférieur à 200 000 dollars.
« Trouver un financement pour un premier projet est une mission quasi impossible. » Elle espère, en revanche, que pour son long-métrage d’animation, auquel elle commence à réfléchir, elle pourra s’appuyer sur des mécanismes de financement. « C’est aussi pour cela que j’ai fait ce premier court-métrage, pour pouvoir présenter mon travail. »
« Trouver un financement pour un premier projet est une mission quasi impossible. » Elle espère, en revanche, que pour son long-métrage d’animation, auquel elle commence à réfléchir, elle pourra s’appuyer sur des mécanismes de financement. « C’est aussi pour cela que j’ai fait ce premier court-métrage, pour pouvoir présenter mon travail. »