
L’amélioration des recettes est aussi la conséquence de la décision, en février 2015, du ministère des Finances de renforcer les contrôles douaniers, en généralisant le “circuit rouge”. Cette mesure a occasionné du trafic sur le port, ce qui lui a permis de facturer des services de transport et d’entreposage. Il s’agit toutefois d’une hausse exceptionnelle, car le rythme des inspections est depuis revenu à la normale, avec environ 20 % des conteneurs qui subissent une inspection en profondeur.
L’activité de transbordement, dont la contribution était jusque-là très positive aux résultats du port, est en revanche en baisse de 25,6 %. Car les pays vers lesquels le port de Beyrouth réexpédie les marchandises – la Syrie, l’Égypte, la Grèce et la Turquie – sont en mauvaise posture économique, ce qui impacte le nombre de cargos qui leur sont destinés, explique Hassan Kraytem, directeur du port de Beyrouth, à L’Orient-Le Jour.
Enfin, la baisse du nombre de navires (-7,9 % en 2015) s’expliquerait, selon Élie Zakhour, par une tendance générale à l’agrandissement des navires, autrefois d’une capacité de 2 000 tonnes et qui peuvent aujourd’hui en transporter plus de 14 000.
