Le bois des pins (30 000 m2), communément appelé Horch Beirut, est souvent considéré comme « le poumon vert de Beyrouth ». Et pourtant… Ce petit reliquat de verdure suscite les convoitises : différents projets - stade olympique, terrain de golf… - y sont à l’étude.
Parmi eux, celui de l’hôpital de campagne, une structure de 2200 m2, adaptée aux soins d’urgence et financée par l’Egypte. Mis en place au Liban sud pendant la guerre de juillet 2006, cette structure temporaire a été hébergée entre 2014 et 2016 dans les locaux de l’Université arabe de Beyrouth (BAU), près de Tayouné, mais restait sans implantation permanente officielle.
« Des dizaines de milliers de personnes ont bénéficié de soins de cet hôpital, lorsqu’il était installé dans les locaux de la BAU. L’établissement prodigue des soins basiques gratuits, qui aident une population défavorisée, comme les réfugiés syriens et palestiniens, dont certains camps, en particulier celui de Sabra, sont très proches. »
L’installation de cet hôpital à Horch Beirut s’est accélérée en juin 2016, avec la construction d’une dalle et de poteaux de béton sur un parking attenant au parc. Les travaux ont cependant vite été interrompue, face au tollé médiatique : bloggeurs et journaux décriant un « projet aberrant » alors que Horch Beyrouth venait à peine d’être rouvert, après avoir été fermé au public pendant 20 ans .
Suspendue, l’arrêt définitif des travaux ne fait cependant pas, encore l’objet d’une décision officielle de la municipalité, qui semble hésitante sur la manière de traiter un dossier délicat, hérité de l’ancien conseil municipal.
Gabriel Fernaine, directeur du comité des espaces publics et des espaces verts de la municipalité de Beyrouth, affirme qu’une commission jointe, comprenant le comité qu’il dirige et celui de la santé, a émis « une recommandation devant le Conseil municipal demandant la démolition de la structure en béton déjà établie et le transfert de l’hôpital sur un autre terrain. » Le responsable assure qu’il existe différentes pistes pour la relocalisation de cet hôpital, en particulier dans les locaux de la caserne de pompiers de Tarik Jdide, dont plusieurs étages restent toujours vides.
« Le projet initial prévoyait la mise en place d’une structure métallique démontable, en aucune manière l’élévation d’une dalle de béton permanente. Car le terrain, sur lequel l’hôpital a été installé, a été concédé à son usage pour une durée de deux ans seulement. »
Cette recommandation, qui prévoit donc la démolition de la construction actuelle et le changement d’emplacement de l’hôpital, doit être mise à l’ordre du jour d'une prochaine réunion du conseil municipal pour être discutée et adoptée. Si elle est adoptée, la démolition pourra se faire « rapidement, pour remettre en état le terrain ».
Si les autorités ont été promptes à réagir, c’est sans doute parce qu’elles se savaient dans l'illégalité. Mohammad Ayoub, directeur exécutif de l’ONG Nahnoo, qui lutte pour la préservation des espaces verts, rappelle que le Bois des pins se trouve en zone 9, dite non ædificandi, sur laquelle aucune édification permanente n’est autorisée.
De plus, assure l’activiste, « cet hôpital de campagne, qui s’élève sur trois étages, ne respecte pas le projet global d’aménagement du Bois des Pins, diligenté, il y a plusieurs années, en collaboration avec la région Ile-de-France. A sa place, étaient prévus la construction d’un parking sous-terrain et le reboisement en surface ». Contactés, les responsables de la région Ile-de-France déclarent n’avoir jamais été mis au courant de l’implantation de cet hôpital de campagne.
Parmi eux, celui de l’hôpital de campagne, une structure de 2200 m2, adaptée aux soins d’urgence et financée par l’Egypte. Mis en place au Liban sud pendant la guerre de juillet 2006, cette structure temporaire a été hébergée entre 2014 et 2016 dans les locaux de l’Université arabe de Beyrouth (BAU), près de Tayouné, mais restait sans implantation permanente officielle.
« Des dizaines de milliers de personnes ont bénéficié de soins de cet hôpital, lorsqu’il était installé dans les locaux de la BAU. L’établissement prodigue des soins basiques gratuits, qui aident une population défavorisée, comme les réfugiés syriens et palestiniens, dont certains camps, en particulier celui de Sabra, sont très proches. »
L’installation de cet hôpital à Horch Beirut s’est accélérée en juin 2016, avec la construction d’une dalle et de poteaux de béton sur un parking attenant au parc. Les travaux ont cependant vite été interrompue, face au tollé médiatique : bloggeurs et journaux décriant un « projet aberrant » alors que Horch Beyrouth venait à peine d’être rouvert, après avoir été fermé au public pendant 20 ans .
Suspendue, l’arrêt définitif des travaux ne fait cependant pas, encore l’objet d’une décision officielle de la municipalité, qui semble hésitante sur la manière de traiter un dossier délicat, hérité de l’ancien conseil municipal.
Gabriel Fernaine, directeur du comité des espaces publics et des espaces verts de la municipalité de Beyrouth, affirme qu’une commission jointe, comprenant le comité qu’il dirige et celui de la santé, a émis « une recommandation devant le Conseil municipal demandant la démolition de la structure en béton déjà établie et le transfert de l’hôpital sur un autre terrain. » Le responsable assure qu’il existe différentes pistes pour la relocalisation de cet hôpital, en particulier dans les locaux de la caserne de pompiers de Tarik Jdide, dont plusieurs étages restent toujours vides.
« Le projet initial prévoyait la mise en place d’une structure métallique démontable, en aucune manière l’élévation d’une dalle de béton permanente. Car le terrain, sur lequel l’hôpital a été installé, a été concédé à son usage pour une durée de deux ans seulement. »
Cette recommandation, qui prévoit donc la démolition de la construction actuelle et le changement d’emplacement de l’hôpital, doit être mise à l’ordre du jour d'une prochaine réunion du conseil municipal pour être discutée et adoptée. Si elle est adoptée, la démolition pourra se faire « rapidement, pour remettre en état le terrain ».
Si les autorités ont été promptes à réagir, c’est sans doute parce qu’elles se savaient dans l'illégalité. Mohammad Ayoub, directeur exécutif de l’ONG Nahnoo, qui lutte pour la préservation des espaces verts, rappelle que le Bois des pins se trouve en zone 9, dite non ædificandi, sur laquelle aucune édification permanente n’est autorisée.
De plus, assure l’activiste, « cet hôpital de campagne, qui s’élève sur trois étages, ne respecte pas le projet global d’aménagement du Bois des Pins, diligenté, il y a plusieurs années, en collaboration avec la région Ile-de-France. A sa place, étaient prévus la construction d’un parking sous-terrain et le reboisement en surface ». Contactés, les responsables de la région Ile-de-France déclarent n’avoir jamais été mis au courant de l’implantation de cet hôpital de campagne.