Michel de Bustros s’est éteint dans la nuit de mardi à mercredi, à l’âge de 87 ans.
Issu d'une vieille famille de Beyrouth, Michel de Bustros avait fondé Château Kefraya en 1979, une propriété vinicole aujourd'hui numéro 2 du secteur, avec quelque 1,2 million de bouteilles produites par an. Malgré ce succès, l'homme continuait de le voir comme un « géant au pied d’argile. »
Avocat de formation (de sciences politiques et de lettres), cet amoureux de musique classique - il nommait chaque année l’une de ses cuvées du nom d’un opéra qu’il affectionnait - avait hérité dans les années 1950 d’un lopin de terre dans le village, alors inconnu, de Kefraya, dans la Bekaa ouest.
S’il planta d’abord un peu de tout, tâtonnant dans sa nouvelle passion d'agronome, Michel de Bustros choisit finalement la vigne comme la plante la mieux adaptée aux conditions climatique de la région.
« Un projet fou alors qu’on était en pleine guerre civile », se souvient Edouard Kosremelli, n°2 de Château Kefraya. Il mena alors des travaux colossaux pour faire de Kefraya l'un des plus beaux vignobles du Liban.
Parmi ses autres grandes intuitions, on lui doit également l’introduction de la notion de terroir, une notion jusque-là inconnue des professionnels libanais, qui achetaient les raisins, dont ils avaient besoin pour la production des vins, sans s'inquitéter de leur provenance. Précurseur, Château Kefraya n’a, lui, jamais utilisé d'autres raisins que ceux des vignobles tout du village et Michel de Bustros militait activement pour la création d'au moins une Appelation géographique.
Si la famille Bustros reste actionnaire au sein de Château Kefraya, la structure financière a cependant été renforcée dans le courant des années 1980 avec l'entrée au capital du leader druze Walid Jumblat, aujourd'hui principal actionnaire, ainsi que du groupe de distribution Fattal.
Issu d'une vieille famille de Beyrouth, Michel de Bustros avait fondé Château Kefraya en 1979, une propriété vinicole aujourd'hui numéro 2 du secteur, avec quelque 1,2 million de bouteilles produites par an. Malgré ce succès, l'homme continuait de le voir comme un « géant au pied d’argile. »
Avocat de formation (de sciences politiques et de lettres), cet amoureux de musique classique - il nommait chaque année l’une de ses cuvées du nom d’un opéra qu’il affectionnait - avait hérité dans les années 1950 d’un lopin de terre dans le village, alors inconnu, de Kefraya, dans la Bekaa ouest.
S’il planta d’abord un peu de tout, tâtonnant dans sa nouvelle passion d'agronome, Michel de Bustros choisit finalement la vigne comme la plante la mieux adaptée aux conditions climatique de la région.
« Un projet fou alors qu’on était en pleine guerre civile », se souvient Edouard Kosremelli, n°2 de Château Kefraya. Il mena alors des travaux colossaux pour faire de Kefraya l'un des plus beaux vignobles du Liban.
Parmi ses autres grandes intuitions, on lui doit également l’introduction de la notion de terroir, une notion jusque-là inconnue des professionnels libanais, qui achetaient les raisins, dont ils avaient besoin pour la production des vins, sans s'inquitéter de leur provenance. Précurseur, Château Kefraya n’a, lui, jamais utilisé d'autres raisins que ceux des vignobles tout du village et Michel de Bustros militait activement pour la création d'au moins une Appelation géographique.
Si la famille Bustros reste actionnaire au sein de Château Kefraya, la structure financière a cependant été renforcée dans le courant des années 1980 avec l'entrée au capital du leader druze Walid Jumblat, aujourd'hui principal actionnaire, ainsi que du groupe de distribution Fattal.