Plusieurs centaines de journalistes libanais ne touchent plus de salaire depuis près d’un an, d’autres ont été licenciés. Une crise qui reflète le déséquilibre structurel du modèle économique des médias libanais, qui repose sur des financements politiques au détriment d’une logique commerciale.
Fin septembre, le quotidien al-Mustaqbal licencie 52 de ses employés après les avoir laissés sans salaires pendant plus d’un an. La nouvelle a fait frémir la rédaction. « Ils nous ont dit qu’on avait quatre jours pour partir. Un de mes collègues s’est évanoui, il a fallu appeler une ambulance », se souvient l’un des journalistes remerciés qui souhaite rester anonyme par peur que son employeur ne lui verse pas les quatorze mois de salaire qu’il lui doit, ainsi que ses indemnités. « Nous avons été mis à la porte sans rien. On a reçu une attestation disant que nous serions payés, mais ce papier ne précise aucune date. C’est comme si on était des objets dont les patrons peuvent disposer », ajoute-il.
Al-Mustaqbal déclare dans la foulée que 50 autres journalistes seront remerciés prochainement. D’autres médias dans lesquels est actionnaire l’ancien Premier ministre Saad Hariri à des degrés divers sont également concernés par des retards de paiements : le quotidien The Daily Star, la chaîne de télévision Future TV et la station Radio-Orient.
« Je ne suis plus payée normalement depuis le mois de février 2015, témoigne une journaliste de la Future News qui souhaite rester anonyme par crainte d’éventuelles représailles. On a reçu un demi-salaire à la fin du ramadan et depuis plus rien. La chaîne me doit près de 10 000 dollars. »
Si aucun patron de presse ne souhaite communiquer de chiffres, un simple calcul suffit à établir que le montant total des salaires non payés s’élève à plusieurs millions de dollars.
En cause : le tarissement de “l’argent politique” qui finance, de notoriété publique, la plupart des grands médias libanais. Si les difficultés financières de Saad Hariri sont désormais connues de tous, en raison du surendettement de Saudi Oger, colonne vertébrale de son groupe, et affectent directement les filiales médiatiques, les autres titres ne sont pas en reste comme as-Safir ou al-Akhbar qui a licencié quinze de ses employés.
Travailler gratuitement
Malgré ce climat délétère, les rédactions continuent de fonctionner comme si de rien n’était. Des journalistes devenus bénévoles malgré eux continuent d’écrire, de filmer, de présenter. Car la question des salaires est un vrai tabou. Dans le cadre de ce reportage, aucun journaliste n’a accepté que son nom soit publié. Certains ont évoqué des menaces de licenciement sans indemnités, d’autres, un sentiment de loyauté envers leur rédaction.
« Nous traversons une mauvaise période, mais ça va passer. Je ne veux pas montrer du doigt mes chefs, car ce n’est pas de leur faute », dit par exemple un journaliste libanais qui n’a pas été payé depuis six mois.
Mais alors, de quoi vivent ces centaines de journalistes dont les salaires ne sont plus versés depuis des mois ? Parmi les personnes rencontrées, certaines se sont endettées. « J’emprunte à ma famille et à mes amis pour mes besoins quotidiens, en espérant que ça ne dure pas trop longtemps », dit un journaliste d’un des médias concernés qui a requis l’anonymat, car il recherche un emploi auprès d’un concurrent. D’autres cumulent depuis longtemps déjà plusieurs emplois : « On assure le service minimum, rien de plus. »
Le silence des personnes non payées s’explique aussi par le peu de recours légaux qui s’offrent à elles. À la question « avez-vous pensé à faire grève ? » la majorité des journalistes répondent par la négative. Parmi les personnes rencontrées pour cette enquête, seul un salarié de la Future TV évoque une tentative d’un petit groupe pour bloquer la diffusion d’une émission. Après une réunion avec la direction, à laquelle seuls les rédacteurs ont été conviés, l’embryon de mouvement social a avorté sans explications.
« En termes d’action collective, nos moyens de pression sont limités, reconnaît Scarlett Haddad, membre du conseil exécutif de l’Ordre des journalistes de la presse libanaise qui compte environ 1 200 syndiqués. Très peu de journalistes sont syndiqués et quand bien même ils le seraient, notre syndicat doit prendre ses décisions conjointement avec celui des patrons de presse, ce qui est une aberration, puisque nos intérêts sont souvent contradictoires. » Du côté des médias audiovisuels, il existe deux syndicats qui peinent à coordonner leurs actions.
Option médiation
Autre option, faire valoir ses droits auprès du ministère du Travail. « Les journalistes dont les salaires ne sont plus versés peuvent porter plainte, même à titre individuel », dit Sejaan Azzi, ministre du Travail. Le ministère convoque alors la direction de l’organe de presse en question pour essayer d’organiser une médiation qui rassemble autour d’une table le patron et le ou les plaignant(s). En l’absence de solution à l’amiable, le dossier peut être porté au tribunal des prud’hommes. Cette démarche a permis de trouver un compromis pour les salariés du quotidien as-Safir qui traversait une crise similaire au printemps dernier, tandis que pour les licenciés du Mustaqbal, une procédure est en cours.
En cas d’échec de la médiation, les journalistes sont donc en droit de saisir le tribunal des prud’hommes, mais cette procédure, qui nécessite d’une part d’engager des frais d’avocat, peut prendre des années. « Même en cas de jugement favorable, qui va le faire exécuter ? se demande Scarlett Haddad, qui craint que la crise empire. Les patrons profitent du fait qu’ils n’encourent aucune sanction. Si un journal peut fonctionner un an sans payer ses salariés, les autres organes de presse peuvent légitimement se dire qu’en cas de difficulté, ils n’ont qu’à faire la même chose. »
Un modèle économique en voie d’effondrement
Si les rédactions ne sont plus en mesure de payer leurs employés, c’est que le modèle économique sur lequel s’appuient les médias libanais a atteint ses limites. « Il y a quelque chose d’anormal dans la structure même du paysage médiatique libanais, explique Scarlett Haddad. Nous avons onze quotidiens pour un pays de quatre millions d’habitants. Qui lit ces journaux ? Comment peuvent-ils être rentables ? Cela prouve que l’argent de la presse a toujours été un argent politique. »
Au Liban, la plupart des organes de presse ne fonctionnent pas comme des entreprises commerciales. Les ventes et les revenus publicitaires ne compensent pas les coûts de production des rédactions, qui travaillent à perte et sont renflouées régulièrement par des actionnaires désireux d’acquérir de l’influence. Un déséquilibre structurel accentué ces dernières années par la crise mondiale des médias, liés à l’avènement de la diffusion numérique. Mais aussi par un tarissement des sources traditionnelles de financement. Longtemps, les titres libanais ont pu prospérer grâce à des bailleurs étrangers qui cherchaient à asseoir une influence politique au Liban ou dans la région, à l’époque où Beyrouth occupait une position centrale dans le paysage médiatique arabe.
Dans les années 1970, le Liban, jouissant d’une ouverture culturelle et d’une liberté d’expression rare dans cette partie du monde, a su attirer d’importantes mannes financières. « La presse libanaise était le miroir du monde arabe. Des journaux comme as-Safir ou an-Nahar étaient lus partout et les personnalités de toute la région s’exprimaient dans leurs colonnes, rappelle Scarlett Haddad. Les pays du Golfe mais aussi l’Irak ou la Libye ont beaucoup financé la presse libanaise pour asseoir leurs batailles politiques locales et régionales. C’est pourquoi les rédactions ont vu très grand en termes de dépenses, mais aujourd’hui le robinet de l’argent étranger s’est tari. »
Le retrait du Golfe
La diminution du financement étranger s’explique d’abord par le fait que les pays du Golfe ont su lancer leurs propres antennes. Avec des chaînes panarabes comme al-Jazeera ou al-Arabiya, les leaders régionaux peuvent désormais se passer, au moins en partie, de leurs relais médiatiques libanais. De façon plus conjoncturelle, la chute des prix du pétrole a restreint les revenus de ces mêmes pays, aujourd’hui contraints de limiter leurs largesses. Des coupes budgétaires dans les dépenses publiques saoudiennes dont le groupe médiatique de Saad Hariri fait indirectement les frais.
Ce modèle économique basé sur de l’argent politique a des conséquences directes sur la nature du métier de journaliste. Les médias ne comptant pas sur le lectorat comme source de revenus, peu d’efforts sont mis en œuvre pour produire une information de qualité. Plus grave, les médias se faisant souvent les porte-parole d’un discours partisan, le journaliste est assimilé à un activiste ou à un propagandiste et « les exemples d’acceptation de pots-de-vin sont un secret de polichinelle dans le secteur », témoigne un journaliste sous couvert d’anonymat.
Il complique aussi les possibilités de rebondir. Chaque média est à la recherche de solution provisoire, certains se disant ouvertement dans l’attente d’une nouvelle manne. As-Safir, qui a traversé une crise aiguë et menacé de déposer le bilan, a remercié la moitié de ses employés et réinjecté deux millions de dollars issus de la vente d’un terrain du propriétaire. « Cela va nous permettre de tenir encore quelques mois, peut-être un an, mais nous finirons par fermer si nous ne trouvons pas une nouvelle source de financement », dit Talal Salman.
Même son de cloche au Nahar qui a déjà largement diminué sa masse salariale et envisage la vente du septième étage de l’immeuble où est logée la rédaction, place des Martyrs. Selon un journaliste (la direction n’a pas répondu au Commerce du Levant), le produit de cette vente, dont le montant n’est pas communiqué, devrait permettre de maintenir le journal à flots durant deux ans, en espérant que d’ici là la transition vers un modèle numérique rémunérateur et une édition papier peut être davantage axée sur l’analyse, soit parachevée.
Al-Mustaqbal déclare dans la foulée que 50 autres journalistes seront remerciés prochainement. D’autres médias dans lesquels est actionnaire l’ancien Premier ministre Saad Hariri à des degrés divers sont également concernés par des retards de paiements : le quotidien The Daily Star, la chaîne de télévision Future TV et la station Radio-Orient.
« Je ne suis plus payée normalement depuis le mois de février 2015, témoigne une journaliste de la Future News qui souhaite rester anonyme par crainte d’éventuelles représailles. On a reçu un demi-salaire à la fin du ramadan et depuis plus rien. La chaîne me doit près de 10 000 dollars. »
Si aucun patron de presse ne souhaite communiquer de chiffres, un simple calcul suffit à établir que le montant total des salaires non payés s’élève à plusieurs millions de dollars.
En cause : le tarissement de “l’argent politique” qui finance, de notoriété publique, la plupart des grands médias libanais. Si les difficultés financières de Saad Hariri sont désormais connues de tous, en raison du surendettement de Saudi Oger, colonne vertébrale de son groupe, et affectent directement les filiales médiatiques, les autres titres ne sont pas en reste comme as-Safir ou al-Akhbar qui a licencié quinze de ses employés.
Travailler gratuitement
Malgré ce climat délétère, les rédactions continuent de fonctionner comme si de rien n’était. Des journalistes devenus bénévoles malgré eux continuent d’écrire, de filmer, de présenter. Car la question des salaires est un vrai tabou. Dans le cadre de ce reportage, aucun journaliste n’a accepté que son nom soit publié. Certains ont évoqué des menaces de licenciement sans indemnités, d’autres, un sentiment de loyauté envers leur rédaction.
« Nous traversons une mauvaise période, mais ça va passer. Je ne veux pas montrer du doigt mes chefs, car ce n’est pas de leur faute », dit par exemple un journaliste libanais qui n’a pas été payé depuis six mois.
Mais alors, de quoi vivent ces centaines de journalistes dont les salaires ne sont plus versés depuis des mois ? Parmi les personnes rencontrées, certaines se sont endettées. « J’emprunte à ma famille et à mes amis pour mes besoins quotidiens, en espérant que ça ne dure pas trop longtemps », dit un journaliste d’un des médias concernés qui a requis l’anonymat, car il recherche un emploi auprès d’un concurrent. D’autres cumulent depuis longtemps déjà plusieurs emplois : « On assure le service minimum, rien de plus. »
Le silence des personnes non payées s’explique aussi par le peu de recours légaux qui s’offrent à elles. À la question « avez-vous pensé à faire grève ? » la majorité des journalistes répondent par la négative. Parmi les personnes rencontrées pour cette enquête, seul un salarié de la Future TV évoque une tentative d’un petit groupe pour bloquer la diffusion d’une émission. Après une réunion avec la direction, à laquelle seuls les rédacteurs ont été conviés, l’embryon de mouvement social a avorté sans explications.
« En termes d’action collective, nos moyens de pression sont limités, reconnaît Scarlett Haddad, membre du conseil exécutif de l’Ordre des journalistes de la presse libanaise qui compte environ 1 200 syndiqués. Très peu de journalistes sont syndiqués et quand bien même ils le seraient, notre syndicat doit prendre ses décisions conjointement avec celui des patrons de presse, ce qui est une aberration, puisque nos intérêts sont souvent contradictoires. » Du côté des médias audiovisuels, il existe deux syndicats qui peinent à coordonner leurs actions.
Option médiation
Autre option, faire valoir ses droits auprès du ministère du Travail. « Les journalistes dont les salaires ne sont plus versés peuvent porter plainte, même à titre individuel », dit Sejaan Azzi, ministre du Travail. Le ministère convoque alors la direction de l’organe de presse en question pour essayer d’organiser une médiation qui rassemble autour d’une table le patron et le ou les plaignant(s). En l’absence de solution à l’amiable, le dossier peut être porté au tribunal des prud’hommes. Cette démarche a permis de trouver un compromis pour les salariés du quotidien as-Safir qui traversait une crise similaire au printemps dernier, tandis que pour les licenciés du Mustaqbal, une procédure est en cours.
En cas d’échec de la médiation, les journalistes sont donc en droit de saisir le tribunal des prud’hommes, mais cette procédure, qui nécessite d’une part d’engager des frais d’avocat, peut prendre des années. « Même en cas de jugement favorable, qui va le faire exécuter ? se demande Scarlett Haddad, qui craint que la crise empire. Les patrons profitent du fait qu’ils n’encourent aucune sanction. Si un journal peut fonctionner un an sans payer ses salariés, les autres organes de presse peuvent légitimement se dire qu’en cas de difficulté, ils n’ont qu’à faire la même chose. »
Un modèle économique en voie d’effondrement
Si les rédactions ne sont plus en mesure de payer leurs employés, c’est que le modèle économique sur lequel s’appuient les médias libanais a atteint ses limites. « Il y a quelque chose d’anormal dans la structure même du paysage médiatique libanais, explique Scarlett Haddad. Nous avons onze quotidiens pour un pays de quatre millions d’habitants. Qui lit ces journaux ? Comment peuvent-ils être rentables ? Cela prouve que l’argent de la presse a toujours été un argent politique. »
Au Liban, la plupart des organes de presse ne fonctionnent pas comme des entreprises commerciales. Les ventes et les revenus publicitaires ne compensent pas les coûts de production des rédactions, qui travaillent à perte et sont renflouées régulièrement par des actionnaires désireux d’acquérir de l’influence. Un déséquilibre structurel accentué ces dernières années par la crise mondiale des médias, liés à l’avènement de la diffusion numérique. Mais aussi par un tarissement des sources traditionnelles de financement. Longtemps, les titres libanais ont pu prospérer grâce à des bailleurs étrangers qui cherchaient à asseoir une influence politique au Liban ou dans la région, à l’époque où Beyrouth occupait une position centrale dans le paysage médiatique arabe.
Dans les années 1970, le Liban, jouissant d’une ouverture culturelle et d’une liberté d’expression rare dans cette partie du monde, a su attirer d’importantes mannes financières. « La presse libanaise était le miroir du monde arabe. Des journaux comme as-Safir ou an-Nahar étaient lus partout et les personnalités de toute la région s’exprimaient dans leurs colonnes, rappelle Scarlett Haddad. Les pays du Golfe mais aussi l’Irak ou la Libye ont beaucoup financé la presse libanaise pour asseoir leurs batailles politiques locales et régionales. C’est pourquoi les rédactions ont vu très grand en termes de dépenses, mais aujourd’hui le robinet de l’argent étranger s’est tari. »
Le retrait du Golfe
La diminution du financement étranger s’explique d’abord par le fait que les pays du Golfe ont su lancer leurs propres antennes. Avec des chaînes panarabes comme al-Jazeera ou al-Arabiya, les leaders régionaux peuvent désormais se passer, au moins en partie, de leurs relais médiatiques libanais. De façon plus conjoncturelle, la chute des prix du pétrole a restreint les revenus de ces mêmes pays, aujourd’hui contraints de limiter leurs largesses. Des coupes budgétaires dans les dépenses publiques saoudiennes dont le groupe médiatique de Saad Hariri fait indirectement les frais.
Ce modèle économique basé sur de l’argent politique a des conséquences directes sur la nature du métier de journaliste. Les médias ne comptant pas sur le lectorat comme source de revenus, peu d’efforts sont mis en œuvre pour produire une information de qualité. Plus grave, les médias se faisant souvent les porte-parole d’un discours partisan, le journaliste est assimilé à un activiste ou à un propagandiste et « les exemples d’acceptation de pots-de-vin sont un secret de polichinelle dans le secteur », témoigne un journaliste sous couvert d’anonymat.
Il complique aussi les possibilités de rebondir. Chaque média est à la recherche de solution provisoire, certains se disant ouvertement dans l’attente d’une nouvelle manne. As-Safir, qui a traversé une crise aiguë et menacé de déposer le bilan, a remercié la moitié de ses employés et réinjecté deux millions de dollars issus de la vente d’un terrain du propriétaire. « Cela va nous permettre de tenir encore quelques mois, peut-être un an, mais nous finirons par fermer si nous ne trouvons pas une nouvelle source de financement », dit Talal Salman.
Même son de cloche au Nahar qui a déjà largement diminué sa masse salariale et envisage la vente du septième étage de l’immeuble où est logée la rédaction, place des Martyrs. Selon un journaliste (la direction n’a pas répondu au Commerce du Levant), le produit de cette vente, dont le montant n’est pas communiqué, devrait permettre de maintenir le journal à flots durant deux ans, en espérant que d’ici là la transition vers un modèle numérique rémunérateur et une édition papier peut être davantage axée sur l’analyse, soit parachevée.
Un fonds de sauvetage de 10 millions de dollars ? Le dossier de la crise des journaux est sur le bureau du ministre de l’Information Ramzi Jreige qui dit avoir réfléchi à une solution : « Je propose un plan inspiré du système français qui comporte des incitations, des exemptions et un fonds d’aide directe à la presse écrite d’environ dix millions de dollars. » Parmi ses propositions : un rééchelonnement des dettes des journaux en accord avec la Banque du Liban, une augmentation des tarifs des publicités pour le secteur public, des incitations pour que les institutions publiques contractent de nouveaux abonnements, une baisse des tarifs douaniers sur l’importation du papier et de l’encre, et surtout une aide directe de 500 livres libanaises pour chaque numéro vendu. Ce plan, encore loin d’être adopté, comporte plusieurs zones d’ombre. Comment sera-t-il financé ? Qui va le gérer ? Comment comptabiliser le nombre de numéros vendus par chaque titre ? Autant de questions qui n’ont pas encore de réponses. |