À peine le gouvernement de Saad Hariri est-il formé que le dossier de l’exploration des richesses offshore du Liban est relancé, après plus de trois ans de blocage. Le Conseil des ministres a d’abord adopté le 4 janvier les deux décrets manquants au cadre juridique du processus d’appel d’offres interrompu en 2013 et commencé à examiner la loi sur la fiscalité des opérations pétrolières dont l’adoption est prévue avant la fin mars. Le premier décret définit les dix blocs d’exploitation composant la zone économique exclusive (ZEE) au large du Liban. Le second détaille le modèle d’accord qui sera conclu entre le vainqueur de l’appel d’offres et l’État libanais, le modèle choisi étant celui d’un Accord d’exploration et de production (EPA en anglais). Lors d’une conférence de presse, le ministre de l'Énergie, César Abi Khalil, a précisé que cinq blocs seront proposés lors du premier cycle d’attribution de licence d'exploration offshore, à savoir les blocs 1 (frontalier de Chypre), 4 (au nord de Beyrouth, proche des côtes libanaises) 8, 9 et 10 (à la frontière des eaux israéliennes), mais qu’un maximum de quatre seront effectivement attribués lors du premier cycle d’attribution de licences qui devrait être clôturé en novembre 2017, selon ce nouveau calendrier.
Le choix des blocs a répondu à deux critères, selon le ministre : d’une part l’affirmation de la souveraineté du Liban sur sa zone économique exclusive, alors qu’Israël conteste la frontière maritime établie par le Liban ; et d’autre part les chances de trouver des réserves d’hydrocarbures en quantités commerciales.
Nouvelle feuille de route
César Abi Khalil a annoncé la nouvelle feuille de route du premier cycle d’attribution de licences : outre les 46 compagnies déjà préqualifiées en 2013, d’autres candidats sont invités à manifester leur intérêt pour le programme libanais à travers un processus de qualification qui durera du 2 février au 31 mars. Les critères de qualification restent inchangés. L’objectif est cependant de donner la possibilité à de nouvelles sociétés de participer à l’appel d’offres sachant qu’en trois ans, celles qui avaient été présélectionnées ont peut-être tourné leur regard vers d’autres pays que le Liban. Les compagnies sélectionnées seront annoncées le 13 avril.
La remise des offres est prévue le 15 septembre. Le 22 septembre sera publiée la liste des candidats pour chaque bloc. Le 16 octobre, l’Autorité du pétrole remettra son rapport sur les offres au ministre de l’Énergie qui soumettra sur cette base ses recommandations au Conseil des ministres en vue d’une attribution des licences et de la signature des contrats le 15 novembre.
Transparence
On est encore loin de la découverte éventuelle de gisements – bien que les études sismiques soient jugées prometteuses par le gouvernement – et encore plus loin encore de la phase d’extraction de gaz ou de pétrole, mais les appétits suscités par le secteur alarment depuis des mois déjà ceux qui dénoncent la corruption endémique du système politique libanais. Pourtant, à en croire le ministre de l’Énergie, « le Liban est l’un des pays les plus transparents au monde en la matière ». Pour preuve de sa bonne foi, César Abi Khalil a annoncé l’adhésion officielle du Liban à l’EITI : l'initiative pour la transparence dans les industries extractives lancée en 2003 en Norvège. « Nous sommes le premier pays à le faire avant même d’entamer la phase de production. » Le principe consiste à assurer la transparence sur ce que les entreprises versent à l’État d’une part et de l’autre à ce que les États rendent compte de ce qu’ils reçoivent. L’EITI fournira aussi un cadre pour le dialogue avec la société civile, a-t-il affirmé.
Le choix des blocs a répondu à deux critères, selon le ministre : d’une part l’affirmation de la souveraineté du Liban sur sa zone économique exclusive, alors qu’Israël conteste la frontière maritime établie par le Liban ; et d’autre part les chances de trouver des réserves d’hydrocarbures en quantités commerciales.
Nouvelle feuille de route
César Abi Khalil a annoncé la nouvelle feuille de route du premier cycle d’attribution de licences : outre les 46 compagnies déjà préqualifiées en 2013, d’autres candidats sont invités à manifester leur intérêt pour le programme libanais à travers un processus de qualification qui durera du 2 février au 31 mars. Les critères de qualification restent inchangés. L’objectif est cependant de donner la possibilité à de nouvelles sociétés de participer à l’appel d’offres sachant qu’en trois ans, celles qui avaient été présélectionnées ont peut-être tourné leur regard vers d’autres pays que le Liban. Les compagnies sélectionnées seront annoncées le 13 avril.
La remise des offres est prévue le 15 septembre. Le 22 septembre sera publiée la liste des candidats pour chaque bloc. Le 16 octobre, l’Autorité du pétrole remettra son rapport sur les offres au ministre de l’Énergie qui soumettra sur cette base ses recommandations au Conseil des ministres en vue d’une attribution des licences et de la signature des contrats le 15 novembre.
Transparence
On est encore loin de la découverte éventuelle de gisements – bien que les études sismiques soient jugées prometteuses par le gouvernement – et encore plus loin encore de la phase d’extraction de gaz ou de pétrole, mais les appétits suscités par le secteur alarment depuis des mois déjà ceux qui dénoncent la corruption endémique du système politique libanais. Pourtant, à en croire le ministre de l’Énergie, « le Liban est l’un des pays les plus transparents au monde en la matière ». Pour preuve de sa bonne foi, César Abi Khalil a annoncé l’adhésion officielle du Liban à l’EITI : l'initiative pour la transparence dans les industries extractives lancée en 2003 en Norvège. « Nous sommes le premier pays à le faire avant même d’entamer la phase de production. » Le principe consiste à assurer la transparence sur ce que les entreprises versent à l’État d’une part et de l’autre à ce que les États rendent compte de ce qu’ils reçoivent. L’EITI fournira aussi un cadre pour le dialogue avec la société civile, a-t-il affirmé.