L’artiste Zad Moultaka représentera le Liban à la prochaine Biennale de Venise. Financé intégralement par des fonds privés, son projet de pavillon libanais a nécessité une levée de fonds de quelque 800 000 euros, toujours en cours.
Choisi pour représenter le Liban à la Biennale de Venise, qui ouvrira le 13 mai prochain, Zad Moultaka a dévoilé une partie de son projet, Shamas, lors d’un gala qui se tenait au palais de Tokyo à Paris, en France, fin février. Devant quelque 200 donateurs et sponsors, le compositeur libanais a évoqué la future réalisation des 600 m2 du pavillon libanais, où sera hébergé sa création, associant recherches musicales et plastiques. « Pareil événement est capital dans le cadre d’une levée de fonds. Il nous permet de démarcher d’éventuels sponsors », assure Alia Atieh, coordinatrice générale du projet. Un événement similaire est aussi prévu à Beyrouth. Pour exister, le futur pavillon libanais doit encore finaliser sa levée de fonds. Sur les 800 000 euros nécessaires, 600 000 sont d’ores et déjà assurés. « Quoi qu’il arrive, nous allons à Venise », se réjouit Alia Atieh, qui poursuit : « La principale source de dépense est la location de l’espace de l’arsenal pour six mois : pas moins de 200 000 euros. Mais, au final, nous sommes dans un budget moyen : la France, par exemple, estime les fonds nécessaires à 1,5 million d’euros pour la réalisation de son propre pavillon, emmené par le cinéaste Xavier Veilhan. »
Structure professionnelle
Cet exploit, le Liban le doit à une équipe franco-libanaise, dirigée par les galeristes Nadine Begdache côté libanais et Nadine Fattouh côté français. En tout, une quinzaine de personnes, dont une dizaine spécialisées dans les levées de fonds, ont pris sur leur temps afin de permettre au Liban de participer à la Biennale de Venise. « C’est la première fois qu’une structure professionnelle de financement se met en place pour permettre à pareil projet d’exister », fait valoir l’avocate Chiara Poggi-Ferrero, dont le cabinet gère les aspects juridiques et fiscaux. Dans le passé, le Liban était venu à Venise avec une exposition collective en 2007 et la présentation d’une œuvre d’Akram Zaatari en 2013. « Sauf erreur, c’est aussi la première fois que Venise accueille une création originale libanaise, pensée pour son espace. »
Financements privés
« L’État libanais nous soutient moralement, mais n’apporte aucune contribution financière, ce qui nous a contraints à aller vers un autre modèle économique », précise encore l’avocate. À défaut, l’équipe a donc fait appel aux financements privés. Le projet a ainsi bénéficié du soutien de grandes institutions libanaises comme la Bank Audi, la Banque Libano-Française la Bemo Bank ou l’ABC. Elle a également reçu le soutien de grands mécènes ou de sponsors de la diaspora libanaise en Europe, à l’image de la Fondation Boghossian… De manière peut-être plus surprenante, le projet a aussi bénéficié de l’appui de mécènes français. « Notre principal contributeur se trouve être un Français, sans rapport avec le Liban, mais fidèle du travail de Zad Moultaka. »
Aucun des contributeurs ne bénéficie a priori d’avantages fiscaux : « Du fait de la multiplicité des juridictions engagées, nous n’avons pas pu faire valoir l’avantage d’une déduction fiscale possible, précise Chiara Poggi-Ferrero. L’avantage est avant tout en terme d’image de marque et de communication. » Les onze principaux sponsors devraient figurer sur le catalogue de la Biennale. En parallèle, depuis début février une nouvelle campagne de financement participatif a démarré, destinée cette fois à des particuliers qui souhaiteraient apporter une contribution de moindre envergure. « Chaque don compte. Nous nous battons pour rappeler que le Liban est un acteur incontournable de la scène artistique contemporaine, insiste Alia Atieh. Et Venise est ce lieu. »
Structure professionnelle
Cet exploit, le Liban le doit à une équipe franco-libanaise, dirigée par les galeristes Nadine Begdache côté libanais et Nadine Fattouh côté français. En tout, une quinzaine de personnes, dont une dizaine spécialisées dans les levées de fonds, ont pris sur leur temps afin de permettre au Liban de participer à la Biennale de Venise. « C’est la première fois qu’une structure professionnelle de financement se met en place pour permettre à pareil projet d’exister », fait valoir l’avocate Chiara Poggi-Ferrero, dont le cabinet gère les aspects juridiques et fiscaux. Dans le passé, le Liban était venu à Venise avec une exposition collective en 2007 et la présentation d’une œuvre d’Akram Zaatari en 2013. « Sauf erreur, c’est aussi la première fois que Venise accueille une création originale libanaise, pensée pour son espace. »
Financements privés
« L’État libanais nous soutient moralement, mais n’apporte aucune contribution financière, ce qui nous a contraints à aller vers un autre modèle économique », précise encore l’avocate. À défaut, l’équipe a donc fait appel aux financements privés. Le projet a ainsi bénéficié du soutien de grandes institutions libanaises comme la Bank Audi, la Banque Libano-Française la Bemo Bank ou l’ABC. Elle a également reçu le soutien de grands mécènes ou de sponsors de la diaspora libanaise en Europe, à l’image de la Fondation Boghossian… De manière peut-être plus surprenante, le projet a aussi bénéficié de l’appui de mécènes français. « Notre principal contributeur se trouve être un Français, sans rapport avec le Liban, mais fidèle du travail de Zad Moultaka. »
Aucun des contributeurs ne bénéficie a priori d’avantages fiscaux : « Du fait de la multiplicité des juridictions engagées, nous n’avons pas pu faire valoir l’avantage d’une déduction fiscale possible, précise Chiara Poggi-Ferrero. L’avantage est avant tout en terme d’image de marque et de communication. » Les onze principaux sponsors devraient figurer sur le catalogue de la Biennale. En parallèle, depuis début février une nouvelle campagne de financement participatif a démarré, destinée cette fois à des particuliers qui souhaiteraient apporter une contribution de moindre envergure. « Chaque don compte. Nous nous battons pour rappeler que le Liban est un acteur incontournable de la scène artistique contemporaine, insiste Alia Atieh. Et Venise est ce lieu. »