Depuis son entrée en fonctions, la nouvelle équipe exécutive – président et gouvernement d’union nationale – ne cesse d’annoncer l’avènement d’une “nouvelle ère”. Celle de l’efficacité gouvernementale, voire, quand les promesses se font folles, celle de la transparence et de la fin de la corruption… Les plus sceptiques ont d’emblée mis leurs réserves de côté pour lui donner une chance. Car les dossiers pressants sont légion. À l’instar de celui du budget, traité avec une légèreté pourtant de nature à doucher tous les optimismes. Il en est un sur lequel les effets d’annonce seront très vite confrontés à l’exigence de résultat : celui de l’électricité. En 2010 déjà, c’est un gouvernement réunissant les principales forces politiques du pays (les mêmes) qui avait adopté le plan censé rétablir le courant 24 heures sur 24 à l’horizon 2015… Mais il a avorté, ce service public de base étant rapidement devenu l’otage de divergences politiques : ce mot désignant les luttes de pouvoir plutôt que son sens noble, à savoir l’organisation de l’intérêt général. Alors, la nouvelle équipe censée avoir tourné la page du passé réussira-t-elle à augmenter la production, organiser la distribution, collecter les factures, publier les comptes de l’entreprise publique la plus coûteuse de l’histoire des monopoles publics, etc. ? De la réponse à cette question pourrait dépendre l’avenir d’un système politique à bout de souffle. Car il ne suffit pas désormais de “s’entendre” sur tel ou tel plan dont les données globales sont relativement consensuelles. Mais aussi de le mettre en œuvre en s’affranchissant des pratiques communautaro-clientélistes qui ont amené le secteur de l’électricité à cette crise. Une équation insoluble.
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