Le projet de budget prévoit un déficit public d’environ 4,8 milliards de dollars en 2017, en baisse de 2,2 % par rapport à 2016, une année record. Le texte, approuvé le 27 mars, n’ayant toujours pas été rendu public, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, s’est contenté d’une brève présentation devant la presse jeudi. « Le ratio du déficit par rapport au PIB devrait être de 8,7 % en 2017, contre 9,3 % en 2016 », a-t-il déclaré.
Le gouvernement mise en effet sur une nette amélioration des recettes publiques cette année, à 10,8 milliards de dollars, avec une hausse de 9,5 % sur un an, contre à peine 3,6 % en 2016. Le ministre n’a pas précisé comment il comptait y parvenir, sachant que la croissance du PIB est prévue à seulement 2% en 2017. Il a été particulièrement évasif concernant les recettes fiscales, évoquant simplement une amélioration de la collecte.
En parallèle, les dépenses publiques devraient, selon lui, être relativement contenues (+ 4,7 %, contre une hausse de 9,9 % l’année dernière), à 15,7 milliards de dollars.
Environ 4,9 milliards de dollars seront consacrés aux salaires et traitements de la fonction publique, un montant qui n’inclut pas le coût d'un potentiel relèvement de la grille des salaires (estimé à 796 millions de dollars). « La grille et ses moyens de financement seront introduits dans le budget une fois votés au Parlement », a affirmé Ali Hassan Khalil.
Le deuxième poste de dépenses publiques est celui du service de la dette avec 4,7 milliards de dollars, en baisse de 0,4 % par rapport à 2016. Les transferts à Électricité du Liban devraient en revanche augmenter de 51% à 1,4 milliard de dollars, tandis que les dépenses d’investissements augmenteront d’à peine 0,4%, à 1,6 milliard de dollars.