Début juin, l’Union européenne (UE) a inauguré la dernière phase d’une usine de valorisation des déchets pour la région de Tripoli. L’usine appartient à l’Union des municipalités d’al-Fayhaa (Tripoli, al-Mina, al-Beddaoui, Qalamoun), qui en a délégué la gestion au consortium privé libano-français, AMB-Nicollin, créé en 2011. D’une durée de trois ans (renouvelables ensuite chaque année pour une durée de sept ans), le contrat a été remporté, à l’issue d’un appel d’offres, pour un tarif de 25 dollars la tonne d’ordures ménagères.
Le site, qui accueille les poubelles de quelque 500 000 habitants, doit permettre de trier et de traiter 80 % des déchets de la région. Un “exploit”, quand on sait qu’à Beyrouth, par exemple, seuls 20 % des déchets sont valorisés, 80 à 85 % finissant en décharge. De manière plus précise, Nicolas Ritzenthaler, chef de projet de la section sur le développement durable à l’UE au Liban, en charge du projet de Tripoli, estime que 10 % des déchets, comme l’acier ou l’aluminium, seront revendus ; 50 % (matières organiques) seront compostés et 20 % transformés en combustible alternatif pour les industriels, notamment les cimenteries locales, sous la forme de granules déshydratés, appelés combustible dérivé de déchets (en anglais “Refuse Derived Fuel” ou RDF). Ne restera alors que 20 % de résidus à enfouir (soit ceux qui ne brûlent pas, de type gravats). « Ce qui représente une grande amélioration par rapport à ce qui se faisait avant », assure l’expert. « Un accord entre les cimenteries locales et l’usine de déchets de Tripoli est en passe d’être signé », précise-t-il. L’usine vient d’ailleurs de lancer la production du RDF, en attendant que les cimenteries de Chekka reçoivent l’accord du ministère de l’Environnement et des municipalités environnantes pour en faire usage.
L’usine, qui a déjà favorisé la création de 50 nouveaux emplois, monte en puissance depuis plusieurs années : une première phase avait été inaugurée en 2011 grâce à un don de 1,4 million de dollars de l’UE. Y étaient alors traitées 300 tonnes de déchets par jour. Désormais agrandie, l’usine pourra recevoir jusqu’à 450 tonnes de déchets par jour (soit 165 000 tonnes annuelles).
Le développement de ce centre de valorisation de déchets s’inscrit dans le cadre de plusieurs projets financés par l’UE. En tout, l’Europe s’est engagée à allouer une enveloppe de 77,5 millions d’euros (86,5 millions de dollars) pour le développement des projets concernant le traitement des déchets sur une période s’étalant de 2004 à 2021 : à ce jour, elle a déboursé 16,5 millions d’euros (18,4 millions de dollars) pour la création de onze usines réparties sur l’ensemble du territoire. Les montants restants (61 millions d’euros) doivent servir à la construction des dernières cinq usines du programme, à la modernisation de sites déjà en fonctionnement et, enfin, à l’installation de décharges sanitaires à proximité des centres de tri et de traitement. À terme, ces projets devraient favoriser la création de quelque 600 nouveaux emplois, et permettre de traiter 2 400 tonnes de déchets par jour pour le compte de quelque 540 municipalités, répartis dans les différentes régions du Liban (hors Beyrouth et Mont-Liban).
Le site, qui accueille les poubelles de quelque 500 000 habitants, doit permettre de trier et de traiter 80 % des déchets de la région. Un “exploit”, quand on sait qu’à Beyrouth, par exemple, seuls 20 % des déchets sont valorisés, 80 à 85 % finissant en décharge. De manière plus précise, Nicolas Ritzenthaler, chef de projet de la section sur le développement durable à l’UE au Liban, en charge du projet de Tripoli, estime que 10 % des déchets, comme l’acier ou l’aluminium, seront revendus ; 50 % (matières organiques) seront compostés et 20 % transformés en combustible alternatif pour les industriels, notamment les cimenteries locales, sous la forme de granules déshydratés, appelés combustible dérivé de déchets (en anglais “Refuse Derived Fuel” ou RDF). Ne restera alors que 20 % de résidus à enfouir (soit ceux qui ne brûlent pas, de type gravats). « Ce qui représente une grande amélioration par rapport à ce qui se faisait avant », assure l’expert. « Un accord entre les cimenteries locales et l’usine de déchets de Tripoli est en passe d’être signé », précise-t-il. L’usine vient d’ailleurs de lancer la production du RDF, en attendant que les cimenteries de Chekka reçoivent l’accord du ministère de l’Environnement et des municipalités environnantes pour en faire usage.
L’usine, qui a déjà favorisé la création de 50 nouveaux emplois, monte en puissance depuis plusieurs années : une première phase avait été inaugurée en 2011 grâce à un don de 1,4 million de dollars de l’UE. Y étaient alors traitées 300 tonnes de déchets par jour. Désormais agrandie, l’usine pourra recevoir jusqu’à 450 tonnes de déchets par jour (soit 165 000 tonnes annuelles).
Le développement de ce centre de valorisation de déchets s’inscrit dans le cadre de plusieurs projets financés par l’UE. En tout, l’Europe s’est engagée à allouer une enveloppe de 77,5 millions d’euros (86,5 millions de dollars) pour le développement des projets concernant le traitement des déchets sur une période s’étalant de 2004 à 2021 : à ce jour, elle a déboursé 16,5 millions d’euros (18,4 millions de dollars) pour la création de onze usines réparties sur l’ensemble du territoire. Les montants restants (61 millions d’euros) doivent servir à la construction des dernières cinq usines du programme, à la modernisation de sites déjà en fonctionnement et, enfin, à l’installation de décharges sanitaires à proximité des centres de tri et de traitement. À terme, ces projets devraient favoriser la création de quelque 600 nouveaux emplois, et permettre de traiter 2 400 tonnes de déchets par jour pour le compte de quelque 540 municipalités, répartis dans les différentes régions du Liban (hors Beyrouth et Mont-Liban).