CityBlu, résultat d’une joint-venture entre l’entreprise de travaux publics libanaise Mouawad-Edde et l’opérateur bulgare Soriko, a remporté l’appel d’offres pour le balayage des déchets dans le caza de Baabda ainsi que dans quelques villes proches de Aley. Montant du contrat ? Quelque 8,9 millions de dollars par an. L’entreprise avait déjà été retenue pour la collecte et le transport des déchets ménagers de cette même région à la mi-2017. Le contrat portait alors sur 128 millions de dollars sur sept ans (soit presque 18,3 millions de dollars par an).
De son côté, Ramco Trading and Contracting, la société de travaux publics qui opère déjà le ramassage et le transport des ordures ménagères du Metn et du Kesrouan, s’est vu confié le balayage des rues de la zone où elle est implantée. Cette fois, le contrat porte sur 3,9 millions de dollars par an et s’ajoute aux 86 millions de dollars prévus sur sept ans (soit presque 12,3 millions de dollars par an) pour le ramassage et le transport des déchets de la région. A noter que Ramco a également été retenu pour assurer le balayage, la collecte et le transport des déchets de la ville de Beyrouth pendant 5 ans (reconductibles deux ans).
Pour l’heure, ces nouveaux contrats portent sur une durée de deux ans seulement. « Les contrats définitifs devraient être signés dans les prochaines semaines », assure Wassim Ammache, PDG de Ramco. « Mais il pourrait y avoir une réduction des tarifs ainsi qu’une modification de la durée avant leur signature définitive », prévient Milad Mouawad, directeur général de CityBlu. Le Conseil de développement et de reconstruction, organisme responsable de la gestion des appels d’offres, n’était pas joignable pour confirmer ou commenter.
Lors de la réorganisation de la filière de gestion des déchets ménagers pour Beyrouth et le Mont-Liban, qui a suivi la crise de 2015, le balayage des rues n’avait d’abord pas été indexé dans le cahier des charges des entreprises habilitées à candidater. Certaines communes, assure Milad Mouawad de CityBlu, voulant le prendre directement en charge. Elles auraient ensuite décidé de déléguer cette responsabilité à des entreprises privées, faute de parvenir à l’assurer par elles-mêmes. D’où ces nouveaux appels d’offres.