La demande des Libanais sur le marché immobilier a baissé de 5,2 % au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, selon l’indice de la Byblos Bank. Cet indice, basé sur un sondage réalisé tous les mois auprès d'un échantillon de 1 200 résidents libanais, a toutefois augmenté de 25,4 % par rapport au troisième trimestre 2016, pour atteindre 49,6 points.
A peine 5,6 % des résidents libanais ont exprimé leur volonté d’acheter ou de construire un bien immobilier dans les six prochains mois, contre une moyenne de 7 % sur les dix dernières années, et un pic de près de 15 % au deuxième trimestre 2010. La demande a été tirée par les habitants du Liban-Nord, où 9,7 % des personnes interrogées planifient d’acheter ou de construire un bien immobilier dans les six prochains mois. A l'inverse, dans la Bekaa ce taux tombe à 2,8 %. En termes de croissance, seules les régions du Liban-Sud et du Liban-Nord ont enregistré une hausse de la demande avec des augmentations respectives de 41,7 % et de 31,1 % par rapport au trimestre précédent. En revanche, au Mont-Liban, à Beyrouth et dans la Bekaa, la demande s'est contractée de 24 %, 21,9 % et 12,5 % respectivement, par rapport au trimestre précédent.
Dans un communiqué publié par Byblos Bank, le directeur du département de recherche de la banque, Nassib Ghobril, a expliqué ces résultats par « la ratification au Parlement d’une série de taxes et de coûts supplémentaires qui touchent le secteur de l’immobilier ». Sur une base mensuelle, l’indice a baissé de 13,4 % et de 11,7 % durant les mois de juillet et d’aout, avant de rebondir de 3,8 % en septembre.