Plutôt que de suspendre le processus d’attribution des contrats d’exploration et de production des hydrocarbures offshore après la démission de Saad Hariri, César Abi Khalil tente de l’accélérer. Dans un communiqué publié vendredi, le ministre de l’Énergie et de l’Eau a invité les compagnies pétrolières ayant participé à l’appel d’offres à entamer les négociations sur leurs offres techniques.
Le 12 octobre, un consortium composé du géant français Total et l'italien ENI, et du russe Novatek, avait soumis à l'Autorité de l'énergie (LPA) deux offres distinctes pour deux des blocs de la Zone économique exclusive libanaise. Le rapport d’évaluation et les recommandations de la LPA ont été transmises au ministre. Ce dernier avait prévu de les soumettre au Conseil des ministres, avant d’entamer les négociations, mais les circonstances l’ont poussé à sauter cette étape. Le ministre a expliqué sa décision par les « répercussions dangereuses pouvant résulter d’un blocage du processus d’exploration » et lanécessité « de protéger les droits des générations futures et la souveraineté de l’État ». Si l’approbation des offres avant négociation en Conseil des ministres n’est pas obligatoire, ce n’est pas le cas en revanche pour la signature des contrats finaux.