La situation financière des familles syriennes réfugiées au Liban est de plus en plus précaire, alerte l’Organisation des Nations Unies (ONU). En 2017, quelque 58% de ces ménages ont vécu avec moins de 2,87 dollars par jour et par personne - soit le seuil d'extrême pauvreté -révèle une étude annuelle publiée vendredi par l’organisation.
Les dépenses mensuelles des ménages se sont élevées en moyenne à 98 dollars par tête, dont 44 dollars dépensés en nourriture. Une situation d’ « extrême pauvreté » qui a empêché ces familles de subvenir à une partie de leurs besoins élémentaires.
Le nombre de famille vivant sous le « seuil de pauvreté », fixé, lui, à 3,84 dollars par personne et par jour, a lui aussi augmenté de 7%. Ainsi, plus des trois-quarts des ménages syriens réfugiés au Liban vivent sous ce seuil en 2017.
«La plupart des familles sont extrêmement vulnérables et dépendantes de l’aide de la communauté internationale », s’est inquiétée Mireille Girard, la représentante du Haut-Commissariat aux réfugiés, une agence de l’Onu, au Liban. « Sans un soutien continu, leur situation serait encore plus éprouvante, particulièrement en hiver », a-t-elle ajouté.
Le nombre de foyers s’étant endettés pour payer leur nourriture, soins médicaux ou loyer a de fait légèrement diminué cette année par rapport à l’année dernière. Ils étaient 87% en 2017, contre 91% un an plus tôt.