Au Liban, difficile d'imaginer un restaurant, un bar ou un café sans service voiturier. Si le secteur a enflé ces dernières années, il reste dominé par une petite poignée d'acteurs, qui se partagent le marché et dictent leurs lois. 


Le Liban est un pays de singularités. Ses services voituriers – communément appelés par leur nom anglais, valet parking – en sont un. Restaurants, bars, cafés, boîtes de nuit, mais aussi spas, centres commerciaux, ou salons de coiffure ont tous leur valet parking. « Le Liban est le pays de la région qui possède le plus de services voituriers. Ils sont partout, alors qu’ailleurs on ne les trouve que dans les hôtels », souligne Abdo Abi Khalil, propriétaire de la société Protectron, spécialisée dans la gestion du stationnement et les services de sécurité. « Les Libanais ne veulent pas marcher, ils veulent donner leur voiture devant le lieu où ils se rendent et la récupérer en sortant », ajoute-t-il.

Il faut dire qu’ils n’ont plus vraiment le choix. Par manque d’alternatives, les citadins se déplacent essentiellement en voiture. Or dans les quartiers animés, notamment à Beyrouth, les places de stationnement sont rares et monopolisées désormais par les sociétés de valets parking. Se garer plus loin et marcher peut s’avérer tout aussi périlleux, faute de trottoirs et de passages piétons dégagés.

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