Mouawad-Eddé et Soriko opèrent sous la marque City Blu

C’est une joint-venture entre l’entreprise de travaux publics Mouawad-Eddé et l’opérateur bulgare Soriko qui a remporté l’appel d’offres pour les cazas de Baabda, Aley et le Chouf. Le contrat porte sur un peu plus de 128 millions de dollars sur sept ans pour 1 500 tonnes de déchets collectés par jour. Pour l’heure, sur les 195 municipalités de cette région, City Blu – la marque sous laquelle Mouawad-Eddé opère – en dessert 35, ce qui représente 1 400 tonnes de déchets par jour, selon l’entreprise. L’option de recourir aux services de ce consortium a en effet été laissée à l’appréciation de chaque municipalité. Une bonne partie de la région de Aley (à l’exception de Aramoun, Bchémoun, Dar Qoubel, Choueifate, déjà sous contrat du temps de Sukleen) et du Chouf avait décidé de faire cavalier seul et de gérer de manière autonome les 400 à 700 tonnes par jour de déchets qu’elle produit. Depuis 2016, cette “gestion” consistait à l’enfouissement sauvage ou l’incinération sans retraitement préalable. En octobre 2017, Mouawad-Eddé a en outre remporté le balayage pour les municipalités de Baabda. Cette fois, le contrat porte sur 8,9 millions de dollars annuels. Selon le groupe, 11 millions de dollars, dont 60 % à la charge du groupe libanais, ont été injectés dans la création de City Blu. Cet investissement comprend l’acquisition d’une centaine de bennes à ordures “eco-friendly” ainsi que la création d’un “campement” à Choueifate, lequel sert de garage et de dortoirs aux employés étrangers. City Blu a notamment repris 300 anciens employés de Sukleen, en majorité des Syriens et des Bangladais. Candidat éconduit à la réhabilitation de l’ancienne décharge de Bourj Hammoud, le groupe Mouawad-Eddé a également travaillé entre 2000 et 2005 à la réhabilitation d’une partie de l’ancien dépotoir sauvage du Normandy, en partenariat à l’époque avec la société américaine Radian, aujourd’hui disparue.