Fitch a maintenu la note du Liban à B- avec une perspective « stable ». L’agence de notation américaine justifie sa décision en invoquant un « haut niveau de liquidité » dans le pays, et la « résilience » du secteur bancaire. Parmi les faiblesses, Fitch relève le niveau élevé de la dette publique, à « 149,2 % du PIB en 2017 » ainsi que du service de la dette. Si l’agence pronostique une baisse du déficit public en 2017 – à 7,7 % du PIB contre 9,8 % en 2016 –, elle s’attend toutefois à ce que ce dernier atteigne 8,2 % du PIB en 2018. Fitch alerte en outre sur le risque de pression sur la dette publique en cas de ralentissement de la croissance des dépôts bancaires.
L’agence relève enfin que la crise liée à la démission en novembre dernier du Premier ministre, Saad Hariri, sur laquelle il était revenu, avait poussé des déposants à retirer leurs fonds des banques libanaises ou convertir leurs comptes en dollars. Fitch indique ainsi que les dépôts du secteur privé dans les banques commerciales ont baissé de 2,6 milliards de dollars en novembre 2017, soit une baisse mensuelle de 1,5 %, la plus forte depuis 2006. L’agence estime cependant que les réserves en devises de la BDL, qui s’élevaient à 35,7 milliards de dollars à fin novembre, restent suffisantes pour garantir la stabilité de la livre.
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