Malgré la crise économique et l’instabilité politique locale et régionale, les compagnies d’assurances ont à nouveau fait preuve de résilience en 2017, selon des chiffres préliminaires. Au cours des neuf premiers mois de l’année, le total des primes brutes émises s’est élevé à plus de 1,2 milliard de dollars, selon l’Association des compagnies d’assurances libanaises (Acal), soit une hausse de 4 % par rapport à la même période un an plus tôt. Une performance qui s’inscrit dans la tendance des dernières années. « Depuis trois ans, on oscille entre 3 à 4 % de hausse des primes », rappelle Max Zaccar, président de l’Acal. Mais toutes les catégories d’assurances ne sont pas logées à la même enseigne.
Alors que l’assurance vie performe avec une croissance annuelle de 8,7 % fin septembre, la branche non-vie ‒ autrement dit IARD (incendies, accidents et risques divers), automobile et santé ‒ n’enregistre qu’une faible hausse des primes de 1,7 %. Ce segment pâtit d’un contexte difficile, aggravé par les problèmes structurels du secteur. « Tous les chiffres pour l’année n’ont pas encore été publiés, mais il est clair que la croissance est loin d’avoir été phénoménale, ce qui n’est guère surprenant compte tenu de la situation actuelle », commente Lucien Letayf, directeur général et membre du conseil d’administration de la Libano-Suisse. « Notre métier est au cœur du cycle économique et en situation de crise, nous sommes évidemment touchés », renchérit Élie Nasnas, directeur général et membre du conseil d’administration d’AXA Middle East.
Des performances en berne
L’assurance santé continue de représenter la plus grande partie de l’