Le ministre de l’Energie et de l’Eau, César Abi Khalil, a autorisé fin mars la publication des contrats signés en janvier entre l’Etat et le consortium regroupant le français Total, l’italien ENI et le russe Novatek pour l’exploration et l’exploitation des ressources en hydrocarbures des blocs 4 et 9 de la zone économique exclusive (ZEE) du Liban. Les textes sont désormais accessibles sur le site de l’Autorité de l’Energie (LPA).
Cette décision répond aux exigences de l’Initiative de transparence dans les industries extractives (EITI selon l'acronyme usuel en anglais) - auquel le Liban a décidé d’adhérer en 2017- ainsi qu’aux demandes des organisations de la société civile, notamment l’Initiative libanaise pour le pétrole et le gaz (Lebanese Oil & Gas Initiative -LOGI). L’organisation avait publié en septembre dernier 84 pages de recommandations visant à renforcer la transparence dans le secteur des hydrocarbures.
« C’est un excellent pas sur la voie de la transparence (…) La réaction du gouvernement est un très bon signe », s’est réjouie sa directrice exécutive, Diana Kaïssy. « C’est désormais à la société civile de prendre le relais pour étudier les contrats et veiller à leur mise en oeuvre » a-t-elle poursuivi, en appelant le gouvernement à publier aussi les « sous-contrats » qui lieront les sociétés du consortium aux sous-traitants.
LOGI fait partie de la douzaine d’organisations représentées dans la coalition libanaise pour la transparence dans les industries extractives, lancée le 23 mars, qui doit représenter la société civile au sein du groupe national multipartite de l’EITI.