Dans une note publiée après le scrutin du 6 mai, l’agence de notation Fitch a souligné que les résultats des élections « n’ont pas fondamentalement modifié le statu quo politique » malgré l’adoption d’une nouvelle loi électorale en juin 2017, craignant que les enjeux confessionnels continuent de freiner l’action publique et le lancement des réformes exigées par les créanciers et les soutiens du pays.
Le premier défi dans ce contexte, pour Fitch, consiste pour la classe politique à s’entendre rapidement sur la formation d’un nouveau gouvernement. « Un processus mené rapidement favorisera les entrées de capitaux », note l’agence. Fitch reste cependant sceptique sur la capacité des politiques libanais à parvenir rapidement à un consensus. Si l’agence affirme ne pas envisager une paralysie politique de deux ans, comme ce fut le cas de 2014 à 2016, elle estime cependant possible une réédition du scénario de 2009. Les partis avaient alors mis cinq mois pour s’entendre sur la composition d’un gouvernement d’union nationale.
L’agence alerte contre les conséquences d’un tel retard au vu de la situation du pays dont la dette publique est passée d’un peu plus de 51 milliards en 2009 à près de 80 milliards fin 2017, pour un ratio dette/PIB passé de 144 % à plus de 150 % sur cette période.
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