Le ministère de l’Énergie a reçu des expressions d’intérêt de la part de 25 consortiums de 14 pays différents (Liban, Canada, Chine, Allemagne, entre autres…) pour la construction et la mise en service de plusieurs centrales hydroélectriques, ont affirmé à L’Orient-Le Jour Suzy Howayek, conseillère au ministère de l’Énergie, et Pierre Khoury, PDG du Centre libanais pour la conservation de l’énergie (LCEC). Les derniers investissements dans l’énergie hydroélectrique au Liban remontent aux années 1950 avec la construction du barrage du Litani.
Ces expressions d’intérêt permettent au ministère d’évaluer l’appétit du secteur privé pour la construction des centrales hydroélectriques. Leur nombre étant « important », estime M. Khoury, le ministère va procéder à la préparation de cahiers des charges spécifiques pour chaque site.
« Tout cela devrait prendre environ six mois », estime Suzy Howayek. Il est prévu que les centrales soient construites le long de 10 cours d’eau libanais. Selon M. Khoury, « la plus importante d’entre elles devrait en principe se situer sur le fleuve Nahr Ibrahim (Mont-Liban) au niveau du barrage de Janné et déployer entre 90 et 120 MW ». Les entreprises devront construire et entretenir les centrales, dont la capacité devrait varier entre 4 et 400 MW.
Électricité du Liban (EDL) s’engage à acheter l’électricité produite sur une période de 20 ans, pour un coût qui doit encore être défini. Ce coût « dépendra de la nature de la rivière et d’autres paramètres. Il devrait être moins élevé que le prix décidé pour l’énergie éolienne », précise M. Khoury. Les prix finaux décidés récemment pour l’achat d’électricité produite par des éoliennes sont de 10,45 centimes de dollars au kilowattheure sur les trois premières années et de 9,6 centimes sur les 17 années restantes.