L’indice de l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB) et de la Fransabank, qui mesure l’activité commerciale de détail, a terminé le second trimestre à 45,71 points, contre 45,57 points à l’issue de la même période un an plus tôt (+0,3 %). Cette variation dissimule une baisse de l’activité réelle de près de 9,74 % dans ce secteur en glissement annuel et de 10,73 % en excluant les ventes de carburant (+2,5 % sur cette période), précisent les auteurs du rapport. L’indice a en outre reculé par rapport à sa valeur au premier trimestre (46,31 points), ainsi que celles affichées à la fin des troisième et quatrième trimestres de 2017 (49,93 et 49,64 points), clôturant ainsi une année de baisses successives.
Calculé à partir d’une base de 100 points correspondant au quatrième trimestre de 2011, l’indice publié par l’ACB et la Fransabank pondère les résultats d’un échantillon d’entreprises représentant l’ensemble des filières du commerce de détail en fonction du taux d’inflation calculé par l’Administration centrale de la statistique (ACS).
Les ventes d’équipements de construction ont enregistré la plus forte baisse (-57,71 %) comparées à l’année précédente. Les ventes de téléphones portables (-28,56 %), de jouets (-23,58 %) et de chaussures ainsi que de produits en cuir (-21,97 %) ont également été à la peine. Le tabac (+13,92 %), les parfums et cosmétiques (+5,83 %) et les pâtisseries (+4,58 %) font partie des rares hausses constatées sur la période étudiée.
Les auteurs du rapport attribuent enfin la détérioration de l’activité commerciale à la baisse du pouvoir d’achat provoquée en partie par les nouvelles mesures fiscales votées en octobre dernier pour financer la hausse de la grille des salaires, et qui en a finalement annulé les « effets positifs attendus », entre autres facteurs.