Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a déclaré dans un entretien à Reuters que la BDL ne prévoyait pas, pour le moment, de lancer de nouveau “swap” – opération d’échange de titres de dette – dans la mesure où l’état actuel de la balance des paiements ne l’imposait pas. « Nous n’avons pas l’intention de le faire, parce que la balance des paiements se porte relativement bien (…). Nous sommes légèrement déficitaires, mais pas au point d’avoir besoin de faire un nouveau swap », a-t-il affirmé. La dernière opération d’échange de titres de dette entre le ministère des Finances et la BDL a été finalisée en mai, portant sur un montant de 5,5 milliards de dollars d’obligations du Trésor en livres détenues par la Banque centrale pour un montant équivalent d’eurobonds (libellés en devises) et à des conditions avantageuses pour l’État.
Selon les chiffres de la BDL, la balance des paiements a enregistré un déficit de 208,3 millions de dollars sur les six premiers mois de l’année, comparé à un déficit cumulé de 1,1 milliard sur la même période en 2017, avec un surplus de 1,2 milliard en mai et un déficit de 638,5 millions de dollars en juin. Le déficit de juin a été causé par une baisse de 1,1 milliard des actifs étrangers de la Banque du Liban (BDL), compensée en partie par une augmentation de 474,9 millions de dollars de ceux des banques. Quant au déficit cumulé sur les six premiers mois de l’année, il a été provoqué par une baisse de 2,4 milliards de dollars des actifs étrangers des banques, en partie compensée par une augmentation de 2,2 milliards de ceux de la BDL.