Selon les derniers chiffres du Conseil mondial de l’or (CMO), le Liban détenait 286,8 tonnes de réserves en or à fin juin, un volume stable depuis plusieurs années. Ces avoirs permettent au Liban de conserver sa deuxième place sur 15 pays de la zone Mena, derrière l’Arabie saoudite, premier pays au niveau régional avec des réserves estimées à 323,1 tonnes. Ils maintiennent également le Liban au 18e rang parmi 96 pays et certaines organisations internationales dans le monde (dont le FMI, la Banque centrale européenne ou la Banque des règlements internationaux...). Ces réserves, dont la valeur atteint 10,5 milliards de dollars, représentent en outre 22,3 % des réserves détenues par les pays arabes et 0,9 % des réserves mondiales.
Le rôle principal de l’or détenu par une banque centrale est « d’inspirer confiance aux investisseurs », souligne Marwan Mikhaël, directeur du département de recherche de la BlomInvest. Au Liban, par exemple, « les investisseurs pensent que si un jour la Banque du Liban (BDL) dépense tous ses dollars pour soutenir la monnaie libanaise, elle pourra toujours se tourner vers son stock d’or ». Mais en réalité, la BDL ne peut vendre son or que si le Parlement vote une loi en ce sens ; et toute vente importante et rapide par une banque centrale tire les cours de l’or vers le bas. Cela a notamment été le cas lorsque la Banque d’Angleterre a vendu plus de la moitié de ses réserves d’or (395 tonnes) entre 1999 et 2002.