La nouvelle taxe forfaitaire annuelle qu’une partie des sociétés et entrepreneurs libanais enregistrés au Liban devaient payer avant le 30 septembre a été gelée mi-septembre.
La décision a été prise à l’issue d’une série de consultations entre le président Michel Aoun, le Premier ministre désigné Saad Hariri, le ministre sortant des Finances Ali Hassan Khalil et le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, le député Ibrahim Kanaan. La décision intervient à la suite d’une “forte” pression émanant du secteur privé qui demandait le report de l’application de cette taxe forfaitaire en invoquant les conditions économiques difficiles que traverse le pays.
Imaginée pour élargir la base des contribuables, la taxe forfaitaire annuelle est un impôt institué en 2000 et amendé par plusieurs textes depuis. Elle n’a toutefois jamais été mise en œuvre. Avant qu’elle ne soit gelée, les sociétés qui devaient s’en acquitter avaient jusqu’au 30 septembre pour régler – en plus de leurs autres contributions obligatoires – un montant fixe variant entre 2 millions et 50 000 livres (1 327 et 33 dollars environ), à multiplier par le nombre de sièges, bureaux ou lieux de travail de chacune d’entre elles. Selon les estimations qui ont circulé dans la presse, elle devait rapporter environ 100 millions de dollars à l’État (dont le déficit public a atteint 1,9 milliard à fin avril, selon les derniers chiffres).