Standard & Poor’s a annoncé durant le week-end sa décision de maintenir la notation souveraine du Liban à B-, avec perspective “stable”, deux ans après l’avoir modifiée pour la dernière fois (de B-, avec “perspective négative”).
Dans un communiqué, l’agence de notation américaine a estimé que l’afflux des dépôts bancaires était « suffisant pour répondre aux besoins d’emprunts du gouvernement et au déficit extérieur du pays pour les 12 prochains mois ».
Mais l’agence met en garde contre les conséquences d’une nouvelle paralysie des institutions. S&P a averti qu’elle abaisserait la note du Liban si elle estimait que « la situation politique et économique venait à s’aggraver » ou si la « confiance dans les institutions financières et monétaires » devait s’affaiblir. Dans son rapport, l’agence relève l’“incertitude” politique, qui aujourd’hui est un facteur pouvant avoir un impact négatif sur les flux d’investissements et les dépôts à court terme. Or, les remises de la diaspora ont déjà diminué en 2017 de 7 %, à 7,1 milliards.
L’agence table sur une augmentation du poids de la dette publique jusqu’en 2021 et exhorte le pays à freiner son endettement public, estimant que la dette publique nette – la dette publique brute moins les actifs financiers des administrations publiques – devrait représenter 124 % du PIB en 2018, soit le 3e taux le plus élevé des pays qu’elle surveille.