Les investissements directs étrangers au Liban (IDE) dans de nouveaux projets (dits “Greenfield”) sont en berne, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) : avec 97,1 millions de dollars en 2017, ils connaissent une baisse de 12 % par rapport à l’année précédente. Cependant, le Liban n’est pas un cas isolé : presque tous les pays arabes ont connu une baisse de leurs IDE Greenfield l’année dernière. La plus importante concernant l’Algérie (-81,3 %). Seules la Syrie (+5 692 %), la Tunisie (+167,1 %) et Oman (+31,8 %) ont connu des augmentations de leur IDE Greenfield.
À noter que les IDE pris en compte dans l’étude concernent uniquement ceux qui impliquent une création immédiate d’emplois et de capital. Ils incluent les joint-ventures si celles-ci sont source de nouvelles opérations, mais excluent les acquisitions, fusions et autres placements.
Selon les chiffres compilés par FDI Markets, les IDE “Greenfield”, effectués par le Liban, dans d’autres pays de la zone Mena entre 2003 et 2017, ont totalisé 8,7 milliards de dollars. C’est peu : avec seulement 2,6 % du total des IDE Greenfield entre pays arabes sur cette période, le Liban se positionne comme le 7e contributeur en termes d’IDE Greenfield parmi les 19 pays du panel. L’Irak en a été le principal bénéficiaire avec 3,74 milliards de dollars. Au total, 144 projets ont été financés par des IDE Greenfield libanais dans les pays arabes entre 2003 et 2017. L’Égypte, l’Irak et les Émirats arabes unis en attirent 46,5 % (en volume) et 86,2 % (en valeur).