Nouveau coup dur pour la presse libanaise. Le quotidien al-Mustaqbal, affilié au courant du Futur du Premier ministre désigné Saad Hariri, a annoncé l’arrêt de son édition papier à compter du 1er février. Dans un communiqué, le groupe invoque « les bouleversements de la presse libanaise et internationale » et le « recul constant des recettes publicitaires et des ventes locales ». Selon différentes sources, le groupe n’écoulait en moyenne plus que 3 000 à 5 000 journaux par jour. Al-Mustaqbal explique vouloir à présent développer une édition 100 % numérique. Le journaliste Georges Bkassini a été chargé de réaliser la transition. Contacté par Le Commerce du Levant, ce dernier s’est refusé à détailler sa stratégie. « Tout cela ce n’est que du cosmétique, déplore un ancien haut responsable du journal. Ils n’ont ni la structure ni les équipes pour réaliser un tel projet. » « On s’attendait à l’arrêt du papier, abonde l’une des plumes encore en poste au Mustaqbal. Le journal est en état de mort cérébrale depuis des années. » D’après cette source, le groupe ambitionne de renforcer ses efforts sur sa télévision (Future TV), quitte à sacrifier à terme le journal. Reste à savoir quel sera le sort des quelque 90 salariés du journal qui n’ont pas touché de salaire depuis quatre mois. L’arrêt de l’édition papier du Mustaqbal vient s’ajouter à une liste déjà longue de titres qui ont disparu des kiosques au Liban, comme le quotidien as-Safir qui a mis la clé sous la porte fin 2016 ou le journal al-Hayat en juin dernier.
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