Dans un rapport publié mi-janvier, la Banque mondiale estime que la croissance libanaise pour 2019 atteindra 1,3 %, contre 1 % pour 2018. Ces taux sont inférieurs à ceux estimés pour la zone Mena, respectivement de 1,7 % et 1,9 % pour 2018 et 2019, portés par « l’accélération des activités des exportateurs et des importateurs de pétrole ».
De son côté, le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, a revu ses prévisions de croissance à la baisse. « La croissance oscillera entre 1 et 1,5 % au lieu de 2 % en 2018 », a-t-il affirmé, s’alignant ainsi sur les estimations de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) qui tablent tous les deux depuis octobre sur une croissance de 1 % du PIB libanais en 2018. « La croissance a été ralentie par des circonstances régionales, dont la baisse de liquidités en raison de tensions politiques et la baisse des prix du pétrole. Mais l’économie libanaise a surtout été affectée par le retard dans la formation du nouveau gouvernement », a expliqué M. Salamé.