Trois des quatre supérettes Monop’ du Liban ont mis la clef sous la porte en janvier, victimes de la conjoncture économique. Ces déclinaisons en petite surface des supermarchés Monoprix se situaient à Furn el Hayek, Saint Nicolas et Gemmayzé, dans le quartier d’Achrafié à Beyrouth.
« La contraction du chiffre d’affaires du secteur de la distribution en général, estimée à 20% entre 2017 et 2018, s’est répercutée sur nos activités » explique Michel Habchée, le PDG du groupe Admic, détenteur de la franchise de l’enseigne Monoprix au Liban. « Avec la baisse du pouvoir d’achat, les consommateurs se redirigent vers des produits plus basiques. Cette tendance, couplée à des loyers élevés, fait que le modèle économique de ces Monop’ n’était plus rentable».
Pour la quinzaine d’employés qui y travaillaient, « des solutions de replacement ont été proposées dans les autres enseignes du groupe », assure le PDG d’Admic, également propriétaire du centre commercial City Mall, à Dora, et de la franchise de l’enseigne BHV. Certains employés auraient néanmoins « préféré démissionner pour chercher ailleurs ».
Le premier Monop’ avait été inauguré en 2013 et l’investissement pour chaque supérette avait coûté entre 200 000 à 500 000 dollars. A l’époque, le groupe Admic ambitionnait d' ouvrir dix Monop' à Beyrouth. Il n’en reste qu’un aujourd’hui, à Badaro, ainsi qu’un supermarché Monoprix, à Jnah. Les deux rescapés ne sont pas épargnés par le ralentissement économique. Mais les coûts de location et les superficies étant plus favorables, il n'est pas question pour l’instant de baisser le rideau, assure Michel Habchée.