Le Liban occupe le 138e rang sur 180 pays au classement 2018 de l’indice de perception de la corruption, publié dans le rapport annuel de l’ONG Transparency International basée à Berlin.
Conçu avec la participation d’experts appartenant à plusieurs organisations internationales, cet indice vise à mesurer la perception du degré de corruption des pays étudiés, qui sont ensuite notés de 0 (pour les pays jugés “extrêmement corrompus”) à 100 (pour les pays “extrêmement intègres”). Avec un score de 28 points – un score inchangé depuis 2014 –, le Liban gagne cinq places par rapport au classement 2017 (143e). Au niveau des pays arabes, le Liban est 13e sur 21 pays retenus et au niveau de la zone Mena, il est 14e sur 18 pays retenus.
Faisant la distinction entre les pays qui s'améliorent, ceux qui régressent et ceux qui doivent être “surveillés”, Transparency International classe le Liban dans les pays à surveiller. « La Jordanie, les Émirats arabes unis, le Qatar et le Liban sont quatre pays à surveiller au cours des prochaines années. Ce sont des pays relativement stables, mais en raison de leur situation géographique ou économique, ils sont sous les projecteurs », indique l’ONG.
Mosbah Majzoub, vice-président de l’Association libanaise pour la transparence (LTA), antenne libanaise de Transparency International, affirme que cette note est due à la « corruption politique » et aux « conflits d’intérêts », ainsi qu’au comportement des « membres de la classe dirigeante qui exploitent le pouvoir en vue de réaliser des objectifs personnels et de se prémunir contre des poursuites légales à leur encontre ». En cause aussi, le manque de transparence durant les élections législatives de mai 2018, marquées par l’usage de l’argent politique pour financer des partis et des candidats au cours du processus électoral.