L’économie libanaise a réalisé en 2018 la pire performance de ces vingt dernières années, avec une croissance d’à peine 0,2 %, plombée par la politique de resserrement monétaire de la Banque du Liban.
La compilation des indicateurs d’activité de 2018 – dont certains viennent tout juste d’être publiés – révèle l’étendue de la crise économique à laquelle est confronté le pays. En berne depuis le déclenchement de la guerre en Syrie en 2011, la croissance a atteint l’année dernière son plus bas niveau depuis 1999. Selon les dernières estimations du Fonds monétaire internationale et de la Banque mondiale, le PIB n’a augmenté que de 0,2 % en 2018, contre 0,6 % en 2017, alors que les prévisions initiales tablaient sur 1,5 à 2,2 % de croissance. À l’origine de cette décélération, la politique de resserrement monétaire menée par la Banque du Liban qui a affecté notamment le secteur de l’immobilier et de la construction, l’un des principaux contributeurs à l’économie libanaise, souligne la Banque mondiale dans une note publiée en avril. Les ventes immobilières ont en effet reculé de plus de 17 % en 2018, tandis que les livraisons d