Selon l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB), 187 commerces de détail dans la capitale ont mis la clé sous la porte entre début 2018 et la fin du premier trimestre 2019 en raison du ralentissement de l’activité économique.
« Ce chiffre ne concerne que les commerces de détail ayant pignon sur rue répertoriés par les différentes associations de commerçants de la capitale. Il ne tient pas compte des établissements en difficulté, ceux qui ont été revendus à des Syriens, ceux qui sont situés en étage, ou encore les grossistes », a précisé le président de l’ACB, Nicolas Chammas.
« La situation est encore plus difficile en dehors de Beyrouth, mais il n’y a malheureusement pas encore de chiffres pour la mesurer », ajoute-t-il, en affirmant que « l’activité des commerçants a diminué de 40 % depuis 2011 ».
Selon l’indice trimestriel publié par l’ACB et Fransabank, les ventes de détail ont reculé de 5,18 % en 2018 comparé à l’année précédente, hors carburant.
Les fermetures de commerces répertoriés représentent environ 7 % des 2 700 commerces listés par l’Association des commerçants de la capitale. Selon l’ACB, 40 commerces ont fermé dans le quartier d’Achrafié (10 % du total dans cette zone), 50 entre Gemmayzé, Jeitaoui et Mar Mikhaël (13 %), 30 à Hamra (5 %), 25 dans la rue commerçante de Barbour (5 %), 12 dans celle de Mar Élias (4 %), 18 entre les rues commerçantes de Mazraa, Corniche el-Mazraa et Noueiri (4 %) et, enfin, 12 à Mousseitbé (12 %). Selon Nicolas Chammas, les commerces de vêtements, accessoires et petites parfumeries sont très représentés parmi les fermetures répertoriées.