L’indice de l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB) et de la Fransabank, qui mesure l’activité commerciale de détail, s’est élevé à 44,24 points fin mars, contre 46,31 à la même période un an plus tôt, affichant une baisse de 4,5 % sur un an. Les principaux produits affectés par le recul des ventes sont les téléphones portables, les matériaux de construction ou encore les chaussures et les produits en cuir. Sur l’ensemble du premier trimestre, l’activité commerciale a reculé de 7,21 % en glissement annuel et de 9,15 % en excluant les ventes de carburant (+2,58 %). L’indice a baissé aussi par rapport à sa valeur au quatrième trimestre de 2018 (49,68 points), au troisième trimestre 2018 (48,17 points), et au deuxième trimestre 2018 (45,71 points). Calculé à partir d’une base de 100 points correspondant au quatrième trimestre 2011, l’indice publié par l’ACB et la Fransabank pondère les résultats d’un échantillon d’entreprises représentant les différentes filières du commerce de détail en fonction du taux d’inflation calculé par l’Administration centrale de la statistique (ACS). Selon cette dernière, l’inflation a augmenté de 4,08 % à fin mars comparé à son niveau un an plus tôt.
Les ventes de téléphones portables ont enregistré la plus forte baisse (-35,03 %) par rapport à la même période un an plus tôt. Les ventes des matériaux de construction (-29,97 %), des chaussures et des produits en cuir (-25,59 %), des livres et de la papeterie (-18,73 %) ont également été à la peine. Les voitures d’occasion (+4,04 %), les équipements de sport (+1,88 %), le tabac (+1,52 %) font partie des rares hausses (5 catégories sur 25) constatées sur la période étudiée.
Les auteurs du rapport attribuent la détérioration de l’activité commerciale à la baisse du pouvoir d’achat des Libanais et de la faible activité touristique.