Lancé par la Fondation Diane, une ONG qui se dédie à la sauvegarde de l’environnement ainsi qu’à l’éveil des citoyens au développement durable, l’incubateur RayMondo a pour objectif de soutenir tous types de start-up et de PME industrielles “vertes” au Liban, en particulier celles qui travaillent dans le secteur de la gestion des déchets.
Situé dans la zone industrielle de Roumié, l’espace de 3 000 m2 pourra accueillir jusqu’à 40 entreprises qui se partageront les équipements et bénéficierions d’un soutien opérationnel et logistique, ainsi que de services de conseil et de mentorat, en contrepartie d’un loyer.
Lire aussi : L'UE et la Fondation Diane à la recherche des petits génies de l'écologie
Ces entreprises pourront également prétendre à des financements du fonds Viridis, qui dépend également de la fondation créée par Diane Sfeir-Fadel, l’épouse de l’ancien député Maurice Fadel. « Nous avons déjà investi dans onze start-up ayant un impact positif sur l’écologie, pour un montant total de six millions de dollars », affirme Sélim Chami, responsable des investissements et conseiller chez Viridis, qui ne souhaite pas divulguer le montant total du fonds.
Parmi les start-up bénéficiaires, FabricAid, qui collecte, trie puis distribue des vêtements d’occasion, ainsi que CubeX, qui développe un système de traitement des eaux usées domestiques, sont les premières à avoir officialisé leur installation dans les locaux de RayMondo à Roumié.
Mais ces jeunes entreprises “vertes” ont encore beaucoup d’obstacles devant elles avant d’envisager un modèle économique pérenne. « En termes de gestion des déchets au Liban, se pose le problème des volumes, souvent trop faibles pour en tirer des débouchés rentables, déplore Sélim Chami. L’absence de tri à la source a aussi pour conséquence un compost de mauvaise qualité.
Sans parler du manque de liquidités ou de l’environnement politique et économique risqués qui peut refroidir nombre d’investisseurs et d’entrepreneurs. »
C’est pour cela que Diana Sfeir-Fadel cherche à former une “communauté verte”. «L’incubateur est à la recherche de partenaires stratégiques qui croient au changement et à la protection de l’environnement», s’enthousiasme celle que le ministre de l’Environnement, Fady Jreissati, a surnommé la “Green Lady”. L’Italie, par l’entremise de son ambassadeur Massimo Marotti, présent lors de l’inauguration, s’est dit déjà intéressée par de tels partenariats entre des entreprises libanaises et italiennes.