C’est sans doute l’une des seules filières à avoir bénéficié d’un soutien de l’État ces dix dernières années. La politique d’industrialisation menée par la Régie a permis aux cigarettes “Made in Lebanon” de conquérir le marché. Mais à quel prix ?

Nouvelle usine de Hadath
Nouvelle usine de Hadath Greg Demarque

Soixante-cinq millions de dollars, c’est le montant investi dans le développement de l’industrie du tabac depuis 2011, dont 25 millions financés par les multinationales et 40 millions par la Régie libanaise des tabacs et des tombacs, l’établissement public qui détient le monopole de la production et de la distribution du tabac au Liban. Ces investissements s’inscrivent dans une politique de développement industriel, qui a permis à la Régie de tripler sa capacité de production avec une nouvelle usine, inaugurée en 2015 à Hadath. Celle-ci atteint désormais 800 000 caisses, soit 400 millions de paquets par an.

Acquisition de nouvelles lignes, amélioration du système de traçabilité des matières premières, mise en place d’un système intelligent de gestion d’entreposage et d’une station de contrôle des propriétés physiques du tabac importé, les projets se sont enchaînés et la Régie ne compte pas s’arrêter là. « On veut encore acheter en 2020 une ligne de production pour les cigarette

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