Lancé depuis le début de l’année par l’agence britannique UKAid, le programme LEEP (pour Lebanon Enterprise and Employment Programme) veut accroître ses aides aux petites et moyennes entreprises (PME) libanaises. Mis en place en partenariat avec des banques et des institutions financières locales, il permet aux PME ayant obtenu un prêt bancaire de bénéficier de fonds gratuits pouvant représenter jusqu’à 50 % du montant du crédit auquel elles ont souscrit. Pour en bénéficier, l’entreprise doit avoir été fondée par un(e) Libanais(e), être basée au Liban, avoir obtenu un prêt compris entre 8 000 et 75 000 dollars, avoir l’intention d’embaucher et ne pas avoir d’activités relevant des industries de l’alcool, du tabac et des pesticides.
« Nous disposons d’une enveloppe totale de huit millions de dollars à allouer d’ici à septembre 2020. Depuis le début de l’année, nous n’avons signé que 117 accords de financement pour un montant d’environ 800 000 dollars », explique James Carty, responsable de l’équipe LEEP. « Nous voulons inciter plus d’entreprises à y souscrire, sachant que ces fonds ne leur coûtent rien et représentent une aide non négligeable vu la situation économique du pays », continue-t-il.
L’allocation des fonds se fait en deux étapes. La première consiste en un don initial de 20 % du montant du crédit auquel aurait souscrit la PME et jusqu’à dix séances de coaching réparties sur deux à trois mois, afin de l’aider à développer son modèle économique et créer des emplois. L’entreprise devra ensuite embaucher. Si elle arrive à maintenir ces emplois durant trois mois, elle aura droit à un don supplémentaire de 15 ou 30 % de la valeur du crédit, en fonction du nombre d’emplois créés.