Dans son dernier rapport sur le Liban, la Banque mondiale a revu une nouvelle fois à la baisse ses prévisions de croissance pour 2019. Alors qu’elle tablait encore en avril sur une croissance de 0,9 %, elle prévoit désormais une baisse du PIB de 0,2 % cette année. « Le ralentissement des deux dernières années est notamment dû aux politiques de resserrement des liquidités (dont l’arrêt des prêts subventionnés au logement) », note le rapport. Si ce scénario se concrétisait, ce serait la première fois depuis 1999 que l’économie libanaise connaîtrait une croissance négative (-0,5 % à l’époque selon les chiffres de la Banque mondiale). La situation ne devrait que légèrement s’améliorer l’année prochaine, avec des prévisions de croissance de 0,3 % et 0,4 % respectivement pour 2020 et 2021.
De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) a, lui aussi, revu ses prévisions à la baisse, mais il est un peu plus optimiste. Selon lui, la croissance libanaise atteindra 0,2 % en 2019, contre 1,3 % prévu dans son rapport d’avril. Les prévisions pour les deux années à venir ont, elles aussi, été revues à la baisse : 0,9 % en 2020 et 2,7 % en 2021, contre 2 % et 3,3 % respectivement, dans le rapport précédent.