La ministre sortante de l’Énergie et de l’Eau, Nada Boustani, a lancé mi-novembre deux appels d’offres pour l’importation de carburant directement par l’État, une première dans l’histoire récente du Liban. Le premier appel d’offres, publié le 13 novembre, concerne l’importation de 150 000 tonnes de gasoil 95. Cette quantité permettra d’assurer « environ 10 % de la demande locale », selon Mme Boustani, qui explique vouloir « d’abord tester la réaction du marché » avant d’aller plus loin. « Face aux difficultés rencontrées par les importateurs, je voulais éviter un risque de pénurie et surtout empêcher que cela se répercute sur les prix à la consommation », a-t-elle indiqué.
La ministre a également décidé de lancer un second appel d’offres pour l’importation de 180 000 tonnes de diesel 10 ppm. Celui-ci vise « à répondre aux besoins en carburant des centrales électriques gérées par Électricité du Liban », a précisé Mme Boustani. Un autre appel d’offres concernera l’importation du fuel, également pour le compte d’EDL, a en outre confié la ministre avant d’ajouter qu’elle avait transmis le cahier des charges de cet appel d’offres à la Direction des adjudications. Il s’agit là encore d’une première, l’approvisionnement de fuel pour EDL se faisant jusque-là à travers des contrats de gré à gré avec la Kuwait Petroleum Company (KPC) et l’algérien Sonatrach.