L’Association des importateurs automobiles libanais (AIA) a mis en garde dans un communiqué contre le risque de fermeture des entreprises importatrices d’automobiles, qui impliquerait le licenciement de “milliers” d’employés. En cause, la baisse “dramatique” du nombre de voitures neuves vendues durant les deux derniers mois de 2019, de 74 % en glissement annuel. Cela a entraîné une diminution des taxes versées au Trésor, estimées à 46 millions de dollars en 2020, contre 265 millions de dollars payés en 2018.
L’association met en cause l’arrêt du crédit auto et les restrictions bancaires mises en place durant le quatrième semestre de 2019, qui diminuent le pouvoir d’achat des consommateurs et ne permettent pas aux entreprises de payer leurs fournisseurs basés à l’étranger. À noter toutefois que le secteur automobile n’était pas en bonne santé avant le début de la crise. En effet, selon les chiffres communiqués à L’Orient-Le Jour par le président de l’AIA, Samir Homsi, les ventes de voitures neuves avaient diminué de 23,8 % durant les neuf premiers mois de l’année 2019, en glissement annuel, toutes marques confondues. Même les ventes de voitures d’occasion avaient diminué de 11,5 % à fin septembre, selon les chiffres de l’AIA.