Le ministre des Finances, Ghazi Wazni, a déclaré à l’agence Reuters que le gouvernement n’envisageait pas de dévaluer la livre libanaise dans un « avenir proche ». Il a souligné que son maintien au taux auquel la Banque du Liban l’a stabilisée depuis 1997 permet entre autres de contrôler l’inflation, sans toutefois écarter la possibilité que le pays adopte une « politique plus flexible plus tard ». « Cela dépendra de la capacité du Liban à améliorer la situation de ses finances publiques, de son endettement, ou encore la situation du secteur bancaire et le niveau de ses entrées de capitaux », a ajouté Ghazi Wazni.
Par ailleurs, dans une déclaration à la chaîne de télévision LBCI, il a indiqué que sur les 29 milliards de dollars de réserves en devises à la Banque centrale, environ « 7 milliards ont été prêtés au secteur bancaire » pour lui permettre de renflouer ses liquidités. Sur les 22 milliards de dollars restant à la disposition de la BDL, environ 18 milliards sont des réserves obligatoires, ce qui signifie que cette dernière ne détient plus qu’environ 4 milliards de dollars « utilisables ».