« J'ai été fier de voir mon film numéro 1 sur Netflix Liban. Il a rencontré un nouveau public », se félicite Lucien Bourjeily scénariste, réalisateur et coproducteur de Heaven without people, un long-métrage sorti le 15 mai sur Netflix.
En moins d’une semaine, ce film, qui retrace les tiraillements d’une famille libanaise à l’occasion du traditionnel déjeuner pascal, a fini numéro 1 du box-office libanais, avant de redescendre dans le classement.
« Lors de sa sortie au cinéma, nous avions dû expurger le film de certaines scènes, dont la censure refusait la diffusion. Avec Netflix, c’est la version intégrale qui est disponible », précise Lucien Bourjeily.
Le poids lourd américain de la vidéo à la demande par abonnement a signé un accord de diffusion, dont le montant n’a pas été communiqué, qui lui permet d’intégrer le film libanais à son catalogue mondial (190 pays) pour une durée de trois ans.
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« Nous rentrons ainsi dans notre budget et dégageons même un très léger bénéfice », affirme Lucien Bourjeily, qui rappelle que le tournage s’est déroulé avec un budget de seulement 80 000 dollars. Sorti en 2017, Heaven without people n’avait bénéficié que de quatre semaines de programmation en salle au Liban, totalisant à peine 7000 entrées. « La programmation au cinéma n’avait pas été pas suffisante pour rentrer dans nos frais même en comptant sa sortie à Dubaï ».
Netflix n’est pas le seul à diffuser ce film toutefois. On le retrouve également sur Shahid, la plateforme de streaming développée par la MBC ainsi que sur la jordanienne Istikana. Deux plateformes avec lesquelles l’équipe a signé des accords de diffusion similaires.
Avec Heaven without people, la plate-forme aux 183 millions d’abonnés étoffe ainsi son catalogue en langue arabe, qui compte aujourd’hui plusieurs productions importantes dont deux séries coproduites : Jinn des frères Bou Chaaya et Dollar du syrien Samer al-Barkawi tourné à Beyrouth.