Au port de Beyrouth, des transitaires réclament désormais aux importateurs que les frais de F.I.O. ("Free in and out") leur soient payés en monnaie étrangère (dollars ou euros), en espèce. Ces frais de manutention (chargement ou de déchargement du fret notamment) peuvent représenter entre 5 et 10 % de la facture totale des sociétés importatrices.
« Ce sont des employés du port qui sont responsables de charger ou de décharger les conteneurs. Le port facture ensuite leurs prestations en livres libanaises aux transitaires. Il n’y a donc aucune raison pour qu’ils nous soient refacturés en devises ni qu’on exige de nous de la « fresh money » », explique un importateur qui dénonce une situation « illogique » et « injustifiée ». « C’est du chantage : si nous refusons, nos conteneurs ne sortent pas du port. Quelqu’un en profite très clairement pour faire des profits indus », note l’importateur.
Contacté par Le Commerce du Levant, le Syndicat des agents maritimes a confirmé que certains de ses adhérents avaient imposé cette mesure sans vouloir toutefois fournir plus de détails.
Le directeur général du ministère du Transport n’a pas non plus souhaité commenter.