Quelle est la vocation du site lancé par la Fondation d’art Ramzi et Saeda Dalloul ?
Transmettre le goût de l’art est la vocation première de notre site, et c’est pourquoi nous avons mis à la disposition des internautes la totalité de notre collection et les documents qui la soutiennent. Quatre mille œuvres y sont référencées, issues de l’ensemble du monde arabe, ainsi que de nombreuses archives que nous ajoutons à un rythme quotidien. Qu’il soit un amateur d’art ou un chercheur, tout visiteur peut y trouver son bonheur. Le site a d’ailleurs t, il y a trois mois, alors que nous n’avions pas communiqué sur sa mise en ligne. C’est énorme : à titre de comparaison, la collection, installée à Beyrouth, attire seulement quelque 700 visiteurs par an.
Comment comptez-vous l’animer ?
Le site est très interactif : chaque visiteur peut indiquer ses œuvres préférées, suivre un artiste qu’il aime particulièrement et faire des commentaires. Il n’y a pas encore de visites guidées virtuelles dans la collection, mais nous prévoyons d’ajouter de nouvelles fonctionnalités dans un proche avenir. Nous devrions ainsi permettre à des élèves spécialisés en histoire de l’art ou en curatoriat d’utiliser notre collection pour produire leur propre exposition virtuelle.
Que représente pour vous le numérique ?
Le monde numérique représente un espace accessible à la portée de presque tous. Même si nous sommes une fondation, gérant une collection privée, notre ambition est de nous positionner comme une plate-forme de recherche qui ferait connaître l’art arabe dans le monde entier. Nous avons avancé le lancement de notre site de deux mois, car nous voulions que le dialogue entre artistes et le public puisse se poursuivre pendant le confinement. Il y a une nécessité aujourd’hui à partager ses expériences, s’engager, et le digital le permet facilement.