Le ministère des Finances est revenu sur sa décision de mettre fin aux projets mis en place par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dans le cadre de son plan d’amélioration de la gouvernance et du développement institutionnel. La mesure concernait les 150 employés des sept unités de « conseils internes » du PNUD mis en place au sein de l’administration libanaise. Le ministère des Finances avait ainsi décidé d’arrêter le transfert annuel des huit millions de dollars, avançant une nécessaire rationalisation des dépenses publiques en pleine pénurie de devise.
Lire aussi : Fin du soutien du PNUD : l’administration libanaise sans plan B
Cet arrêt soudain avait soulevé des questions sur la capacité de l’administration libanaise à prendre la relève en l’absence d’alternative et sur l’avenir des employés, congédiés du jour au lendemain, en pleine crise économique.
« Après des négociations avec les employés du programme, un consensus a été atteint : les salaires des employés, qui étaient en ‘fresh dollars’, seront versés en livres libanaises au taux officiel pendant un an », explique une source auprès du ministère des Finances.
Signé en 1996, le programme du PNUD était initialement conçu comme un outil temporaire pour renforcer les compétences de l’administration après la guerre civile. Le programme a cependant connu une longévité exceptionnelle, sans qu’aucune stratégie d’intégration n’ait été mise en place. « Il faut préparer un plan d’intégration des employés du PNUD le plus tôt pour éviter de se retrouver dans la même situation d’urgence », estime la source précitée, précisant qu’un tel plan de sortie n’a pour l’instant pas été proposé.