Professeur d’économie appliquée à l’université Johns Hopkins à Baltimore et directeur du Troubled Currencies Project au Cato Institute de la ville de Washington, Steve Hanke estime l’inflation au Liban à 337 % en rythme annuel. Fervent défenseur des caisses d’émission, il préconise un changement du régime monétaire libanais. Entretien.
Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer que le Liban vit actuellement un épisode d’hyperinflation ?
L’instabilité monétaire au Liban s’est traduite par une augmentation brutale des prix. Je définis l’hyperinflation comme étant un épisode où la hausse des prix est supérieure à 50 % par mois pour trente jours successifs. Or selon mes calculs, le taux d’inflation mensuel au Liban s’est établi à 52,6 % le 22 juillet, dépassant le seuil de 50 % sur trente jours consécutifs, ce qui fait du Liban le premier pays de la région d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient à connaître une hyperinflation. Au niveau mondial, il s’agit du 62e épiso