La crise pousse de nombreux Libanais à vouloir partir, mais la vague migratoire pourrait être contenue par la récession mondiale. Le pays risque toutefois de perdre ses ressources humaines les plus compétentes.
Quels sont les meilleurs centres à Beyrouth pour passer les tests de langue ? Le service d’émigration accepte-t-il les “lollars” comme preuve de ressources financières ? Comment obtenir une équivalence pour mon diplôme ? Les questions se bousculent chaque jour sur deux groupes créés sur Facebook pour échanger des conseils sur la procédure d’émigration au Canada. Le premier a été lancé en janvier, en pleine aggravation de la crise économique, et le deuxième fin août, quelques jours après la double explosion meurtrière au port de Beyrouth. « En décembre, nous n’étions qu’une soixantaine de personnes à nous entraider sur WhatsApp », raconte Fouad, un banquier de 36 ans, qui cherche depuis plusieurs mois à quitter le pays avec son épouse. Aujourd’hui,