Le Liban a annoncé, par la bouche du président du Parlement, la prochaine tenue de négociations avec Israël concernant la délimitation des frontières. S’il est encore trop tôt pour se prononcer sur l’issue de ces négociations, un certain nombre de remarques se posent quant à leurs enjeux. En particulier sur le rôle qu’entend jouer le Hezbollah sur la scène locale et régionale.
Les négociations entre le Liban et Israël en vue de la délimitation des frontières, dont la première rencontre devrait avoir lieu courant octobre, mettent en jeu plusieurs dimensions simultanées. En premier lieu, la délimitation du périmètre des négociations, et plus exactement des frontières en discussion, celles-ci ayant constitué pendant longtemps un âpre sujet de controverse.
Le Liban souhaitait en effet lier le dossier des frontières maritimes et terrestres, tandis qu’Israël et les États-Unis souhaitaient le séparer, ce qui sera finalement le cas dans les négociations futures.
Et pour cause, l’objectif de l’Etat hébreu est de délimiter au plus vite les frontières maritimes afin de pouvoir exploiter les gisements d’hydrocarbures se trouvant dans les zones encore contestées en mer. Alors que l’objectif libanais, notablement celui du tandem chiite, qui se trouvait, en pratique, aux commandes, était, lui, de lier les deux dossiers des frontières maritimes et terrestres. Ce qui aurait conduit à subordonner l’accord sur les frontières maritimes à celui sur la délimitation de la frontière terrestre libano-israélienne.