Si deux parties distinctes semblent aujourd’hui s’affronter, à savoir d’un côté le gouvernement et de l’autre la BDL, l’un et l’autre se renvoyant chacun la responsabilité des blocages, l’absence de volonté politique est manifeste.
« Je mets en garde contre toute tentative de torpiller l’audit juricomptable pour empêcher les Libanais de connaître la vérité sur les raisons de la disparition de leurs avoirs, les causes de l’effondrement financier et la manipulation délibérée de la monnaie », a déclaré hier le Premier ministre sortant Hassane Diab, en dénonçant le fait que la Banque du Liban (BDL) n’ait répondu qu’à 42 % des demandes qui lui ont été adressées par Alvarez & Marsal, le cabinet d’audit international chargé de réaliser l’audit juricomptable. Si les informations fournies s’avèrent insuffisantes, le cabinet pourrait jeter l’éponge et repartir avec 150 000 dollars (sans compter les frais) sur les 2,1 millions prévus dans le contrat.
Une réunion est toutefois prévue ce mercredi avec le ministre des Finances démissionnaire Ghazi Wazni et une délégation du cabinet d’audit Alvarez et Marsal, en visite au Liban pour la deuxième fois en un mois, tandis qu’en parallèle le Conseil central de la BDL devait se réunir pour « évoquer les avis divergents sur le sujet et les propositions », selon une source de la Banque cent